La presse suisse traverse la crise la plus importante de son histoire. Rien que cette semaine, nous avons appris la fusion des rédactions du «Matin» semaine et de «20 minutes» qui se solde par six licenciements, la réduction du budget de «Blick» qui va forcément induire des suppressions de postes, le regroupement de forces au sein des rédactions de Tamedia en Suisse romande comme en Suisse alémanique. Quelque temps plus tôt, «L’Hebdo» disparaissait, «24heures», «La Tribune de Genève» et «Le Temps» licenciaient.
La presse suisse va mal. Les revenus publicitaires se cassent la gueule, les abonnés print se cassent tout court. Les annonceurs mégotent. Les éditeurs tronçonnent. Les politiciens grognent. Ironie de l’histoire, jamais l’audience des médias n’avait été aussi large, grâce aux supports numériques généreusement gratuits.