Il est 11h20. Le président lève l’audience, mais Jérôme Cahuzac reste assis, tête basse, sonné. L’ancien ministre du Budget vient d’être condamné à trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité pour fraude fiscale et blanchiment. Toutefois, le tribunal n’ayant pas délivré de mandat de dépôt, il restera libre au moins jusqu’à l’arrêt de la Cour d’appel, que ses avocats ne devraient pas manquer de saisir dans un délai de dix jours.
Son ex-épouse, Patricia Cahuzac, se voit pour sa part condamnée à deux ans ferme. François Reyl, dirigeant de la banque suisse du même nom, qui a organisé la fraude, écope d’un an avec sursis et 375 000 euros (405 000 francs) d’amende. Philippe Houman, «cheville ouvrière» du système d’évasion fiscale, de la même peine. La banque est condamnée, en tant que personne morale, à 1,875 million d’euros d’amende. Les dommages et intérêts infligés aux intéressés se montent...