courrier des lecteurs

Le libre choix de l'hôpital et notre Constîtution

30 mars 2016

« Sachant qu’est libre celui qui peut user de sa liberté et que la force d’une communauté se mesure au bien-être du plus faible » étant un Principe de notre Constitution Fédérale, le libre choix de l’Hôpital ou du thérapeute peut se révéler sujet à interrogations. En effet, chacun a vécu dans sa vie des moments cruciaux où il devait privilégier un poste de son budget privé par rapport aux autres: par exemple, le salarié qui acquiert le logis familial, l’entrepreneur qui lance son entreprise ou l’étudiant qui entame un long parcours académique. Mais ce choix restait libre d’autres contraintes et de la responsabilité de celui qui le faisait. Des Lois récentes ont obligé l’individu à se parer contre la fatalité en même temps qu’elles lui assuraient l’accès aux soins quelle que soit sa maladie, quitte à ce que l’Etat l’aide à financer sa contribution personnelle par des subventions à sa caisse-maladie et qu’il investisse dans l’hôpital public dont la mission particulière est de répondre à toutes les pathologies. Tout dernièrement, le mode de financement des séjours hospitaliers a été redéfini comme provenant majoritairement de l’apport de l’Etat, ensuite de l’effort particulier, libre à celui qui veut s’offrir plus de confort de se le payer. Serait-il donc dans l’esprit du respect de notre Constitution que l’indigent, momentané on l’espère, puisse opter pour la solution privée, privant ainsi l’Etat du retour de sa mise de fonds là où des fonds privés la reversent en dividendes?

par Coquoz Etienne, 3960 Sierre