Début de matinée mouvementé pour les Fulliérains vendredi au centre du village, théâtre d’un braquage à main armée. C’est peu après 8 heures qu’un homme a pénétré avec une arme de poing dans le kiosque de la rue Maison de commune.
Après avoir menacé une employée, l’individu s’est fait remettre l’argent de la caisse avant de prendre la fuite. Quelques heures plus tard, la police annonçait l’avoir arrêté et placé en détention préventive.
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Il s'agit, toujours selon la police, d'un ressortissant étranger. D’après nos informations, il a été appréhendé dans la région de Fully.
Déploiement fulgurant
Son arrestation n’a pas traîné. Il faut dire que la police cantonale, avec le soutien des polices municipales de la région, a mis rapidement en place des barrages filtrants. C’était le cas notamment sur le pont de Branson où toutes les voitures étaient arrêtées. Même les bus postaux eurent droit à la visite d’un policier armé d’une mitraillette.
Mais surtout, visiblement les agents savaient qui ils cherchaient. En effet, peu avant neuf heures, ils semblaient avoir reçu sur leurs téléphones portables une photo d’un suspect. Est-ce à dire qu’ils soupçonnaient l’auteur du braquage d’être un récidiviste ? Le Ministère public reste très discret à ce stade de l’enquête et ne lâche pas une bribe d’information.
Deux braquages, un seul auteur ?
Ce que l’on sait néanmoins, c’est que la police cantonale avait, ces derniers mois, engagé d'importants moyens pour élucider et prévenir ce type d'infractions. Elle devait notamment retrouver l’auteur d’un autre récent braquage perpétré à Martigny il y a peu, fin avril. Là, dans une station-service BP, un jeune homme s’exprimant en français sans accent avait menacé la caissière tôt le matin.
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Or, à vendredi Fully, le patron du kiosque de Charnot, Bruno Cergneux parle «d’un jeune homme s’exprimant en français sans accent.» Martigny, Fully : a-t-on à faire à la même personne ? L’enquête le dira.
«Ce n’est pas intelligent»
Le commerce visé à Fully est situé dans un secteur très animé du village, juste en contrebas de l’administration communale et de la Banque cantonale valaisanne.
«Nous avons déjà été cambriolés, mais c’est notre premier braquage», indique ce patron qui s’est réjouit lorsque le Nouvelliste lui a annoncé l’arrestation du présumé braqueur.
Non loin du kiosque, une habitante qui se rendait à la Poste peu avant le braquage raconte avoir vu un jeune homme encapuchonné qui a attendu de longue minutes vers l’entrée du commerce, peu avant 8 heures. Un braquage à cette heure-là, en plein centre de Fully, dans un petit établissement ? Ce scénario ne colle pas avec un professionnel du brigandage.
«Ce n’est pas intelligent, surtout à cette heure, alors que la caisse est presque vide», commente le patron du kiosque qui pense surtout à sa vendeuse qui a vu l’individu la menacer avec une arme. «Une charmante collaboratrice qui n’a pas été blessée, mais ne méritait pas de vivre cela.»
Une autre vendeuse, absente au moment des faits, mais néanmoins secouée, n’en revient toujours pas de ce qui vient d’arriver et lâche : «le monde vient fou.» Dans le tea-room voisin du kiosque, la serveuse n’en mène pas large non plus et lâche : «ce n’est pas rassurant ce qui arrive dans un village d’habitude si calme.»