Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les Grangettes (VD) comme laboratoire pour lutter contre les plantes envahissantes

Un projet pilote soutenu par le canton de Vaud et la Confédération est en cours dans la réserve naturelle des Grangettes pour lutter contre les plantes envahissantes. Plusieurs méthodes seront testées jusqu’à la fin 2019.

31 août 2018, 12:00
Jacqueline de Quattro, Pierre-Alain Karlen (à droite) et Pierre-Antoine Coquoz luttent ensemble contre les plantes envahissantes.

La réserve naturelle d’importance nationale des Grangettes (VD) est depuis le début de l’année le théâtre d’un projet pilote lancé par le canton de Vaud pour lutter contre les plantes envahissantes. «Si la plupart d’entre elles sont très belles et font bonne figure dans nos jardins, elles n’en restent pas moins dangereuses pour notre santé (elles provoquent souvent des allergies) et notre agriculture (elles sont toxiques pour le bétail et entravent la productivité des parcelles)», explique la conseillère d’Etat chargée du Département de l’environnement Jacqueline de Quattro.

Ainsi, 200 000 francs assumés à parts égales par le canton et la Confédération ont été alloués à un groupe de travail (comprenant plusieurs spécialistes et les communes de Noville, Villeneuve, Rennaz, Roche et Montreux) pour faire des tests méthodologiques dans la réserve naturelle jusqu’à fin 2019. La technique la plus simple est l’arrachage manuel ou mécanique de ces plantes suivi par une semence de boutures de saule. «Ainsi, le terrain concerné est occupé et il y a une concurrence racinaire qui empêche la plante envahissante de se développer», détaille Pierre-Antoine Coquoz, garde-forestier du groupement forestier des Agittes. «Nous testons également l’aspersion d’eau chaude et le dépôt sur les souches de gaz carbonique sous forme de glace.»

Une liste noire 

La Confédération a établi une liste noire de 40 espèces (sur laquelle se trouvent notamment la berce du Caucase, la renouée du Japon ou l’ambroisie). «Une seule plante génère jusqu’à 3 millions de graines. Ces dernières, petites et légères, sont facilement transportables par le vent, l’eau ou les oiseaux», reprend la conseillère d’Etat. «Ce projet pilote renforce notre stratégie afin qu’elle soit efficace sur l’ensemble du canton.»

A lire aussi: Plantes envahissantes: un plan d’action cantonal approuvé

Le combat contre ces espèces invasives se mène également via une sensibilisation. «Un tous-ménages a été transmis à la population de la région», relève Pierre-Alain Karlen, syndic de Noville. «Nous avons également attiré l’attention des jardineries et des paysagistes du coin sur cette problématique.» Jusqu’à présent, seul un magasin spécialisé a décidé de retirer ces plantes de la vente.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias