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"Une vie sociale étouffée, c’est un cimetière": l'interview du sociologue Jean-Pierre Fragnière

Sociologue, docteur en sciences sociales et spécialistes du monde des aînés, Jean-Pierre Fragnière fait partie de cette génération à risque qui a été au centre des débats depuis deux mois. Il nous livre son analyse.

11 mai 2020, 05:30
Le sociologue Jean-Pierre Fragnière fait partie de cette génération à risque qui a été au centre des débats depuis deux mois.

Jean-Pierre Fragnière, comment avez-vous vécu ce confinement en tant que personne à risque?
Jusqu’à présent bien, mais je suis un privilégié. A Lausanne, je vis dans une petite maison avec un jardinet. Et j’ai toute ma tête, ce qui m’a permis d’écrire déjà deux livres cette année. Mais je vois autour de moi des gens qui souffrent. Après deux mois de semi-confinement, on doit vraiment faire attention à ne pas couper la respiration de la vie sociale.

Dans un premier sondage de la Haute école sociale de Fribourg, la majorité des personnes âgées estiment aussi avoir bien passé ce confinement. Il y a donc beaucoup de privilégiés?
Il faut distinguer la génération des 60-80 ans qui fonctionne assez bien, sauf exception, avec les nouveaux outils de communication, ce qui a permis aux enfants et petit-enfants d’avoir même plus de relation qu’en temps normal. Et celle de 80 à 100 ans...

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