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Valais: les syndicats se mobilisent pour le salaire minimum

La grande majorité des personnes concernées par les salaires de moins de 4000 francs par mois sont des femmes. L'une d'entre elles a témoigné devant la presse ce mercredi à Sion.

26 mars 2014, 15:13
Ce mercredi à Sion, Salomé Lorenço, qui gagnait 3000 francs brut par mois dans une entreprise de Martigny, a témoigné, avec Mathias Reynard (président de l'Union syndicale valaisanne) et Blaise Carron, secrétaire syndical UNIA.

"Comment peut-on cautionner que des entreprises faisant des bénéfices énormes continuent à payer certains de leurs employés à moins de 22 francs de l’heure? C’est intolérable!", a lancé Blaise Carron, secrétaire syndical UNIA, ce mercredi matin à Sion, lors du lancement officiel de la campagne en faveur de l’initiative prônant le salaire minimum de 4000 francs.

Les représentants de l’union syndicale valaisanne ainsi que ceux du parti socialiste ont manifesté et développé leurs arguments à la presse sur la place du midi, en face du magasin de vêtements Tally Well. "Cet emplacement est symbolique, car dans ce magasin, il existe encore des salaires à moins de 4000 francs par mois!», s’est exclamé le conseiller national Mathias Reynard, également président de l’Union syndicale valaisanne.

333 000 personnes concernées

Les syndicats ont rappelé qu’aujourd’hui, 330 000 personnes sont payées moins de 4000 francs par mois en Suisse, soit 9 % de la population active. "J’entends souvent les opposants à l’initiative dire que cela concerne seulement les jeunes sans formation, c’est totalement faux. Parmi ces 330’000 personnes, 77 % ont plus de 25 ans et 33 % sont en possession d’un CFC", a souligné vertement Blaise Carron. Les personnes touchées sont également majoritairement des femmes – elles représentent 70 % de la population concernée.

"Mon salaire? 3000 francs brut par mois!"

L’une de ces femmes a d’ailleurs voulu témoigner à visage découvert devant la presse ce mercredi. Salomé Lorenço, 40 ans, a expliqué qu’elle gagnait 3000 francs brut par mois lorsqu’elle était employée chez Adatis à Martigny. "Quand je faisais la nuit, je gagnais 30 francs en plus. En net, je recevais donc 2900 francs si j’avais travaillé la nuit et 2800 francs, sinon", a-t-elle raconté.

Avec son mari maçon et leurs trois enfants (dont deux vivent encore à la maison), la famille Lorenço essaie de vivre avec 6000 francs par mois. "On doit faire très attention, acheter là où c’est le moins cher, ne pas aller au restaurant, ni faire de sortie, etc. Il faut se serrer la ceinture sinon on n’y arrive pas!"

Après deux ans au sein de l’entreprise martigneraine, Salomé Lorenço a reçu son congé à la fin décembre dernier. Elle est aujourd’hui au chômage. "Je vois très mal mon avenir. Je ne sais pas comment on va faire…"

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