Le financement des technologies propres (ou cleantech) est compliqué en Suisse. Pourquoi? "Parce que c'est un domaine où tout se joue sur le temps long et où le retour sur investissement apparaît non pas demain, mais après-demain", image Eric Plan, secrétaire général de CleantechAlps.
Ce constat, cette agence de promotion des savoir-faire et solutions dans les cleantech basée à Sion a décidé de l'analyser plus en profondeur. Avec le Centre de l'énergie de l'EPFL et le campus Energypolis, elle a mené une étude dont les conclusions viennent de sortir. On y apprend notamment qu'il n'existe pas de grande lacune dans les instruments de financement du domaine. "Il y a cependant un manque de référentiel sur les étapes-clés qui puisse rassurer les investisseurs comme c'est le cas dans les sciences de la vie", note Eric Plan.
20 ans de décalage
L'analyse préconise alors, entre autres, une plus forte interconnexion entre les entreprises technologiques, les investisseurs et l'environnement externe. "L'étude a montré que le développement du secteur est similaire à celui des sciences de la vie, mais avec un décalage de 20 ans", précise encore le professionnel.
Les technologies propres sont les solutions ou services qui visent à l'utilisation pérenne des ressources, tant énergétiques que matières.