Quand on évoque la peinture de Christiane Zufferey, on pense automatiquement aux pionniers de la peinture dans notre canton, les Chavaz, Olsommer, Paul Monnier et bien d'autres qui ont jeté les bases d'un art bien construit, équilibré, charpenté, qui a la force de notre pays, la puissance de ses montagnes, les contrastes de ses reliefs, l'aridité parfois, la sécheresse mais aussi la richesse, la profusion, l'exubérance de nos contrées «bibliques» soulignées par Maurice Chappaz.
Christiane Zufferey a connu les conditions d'une période difficile et magnifique à la fois, durant laquelle il n'était pas facile d'être une artiste dans une société peu ouverte à la culture plastique mais qui générait également dans le coeur les feux de la passion, le souffle de vie de l'artiste qui devient presque un «prêtre», un explorateur, un guide parfois....
Le métier d'artiste ne nourrissait pas son homme et n'avait pas un fondement social très fort...