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Un commerçant valaisan grugé par des Français avec de faux euros

Il y a quelques jours en Valais, un commerçant chablaisien a perdu cent euros, après s'être vu remettre deux fausses coupures de cinquante par deux Français.

13 févr. 2012, 15:23
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La police valaisanne parle d'un cas isolé, mais met en garde contre la recrudescence de ce type d’arnaque pendant la période de carnaval.

Ce qui frappe, dans le cas du commerçant valaisan de la région du Haut-Lac, c’est la qualité des coupures mises en circulation. Ce d’autant plus qu’un autre billet, de cent euros celui-là, a aussi été mis en circulation en même temps dans un commerce près de la frontière. Nous avons pu l’observer attentivement. Et lui aussi est de très bonne facture.

Pour des clopes

«C’est ma vendeuse, une Française qui connaît pourtant bien les euros, qui s’est fait refiler ces deux faux billets de cinquante, par deux Beurs âgés d’une trentaine d’années», explique le commerçant.  «L’un d’eux a acheté un paquet de cigarettes, l’autre a changé son billet prétextant vouloir aller jouer au casino de Montreux.» Pour ce commerçant, c’est une perte sèche, ces billets devant être remis aux autorités pour destruction.

La police cantonale valaisanne dit ne pas être confrontée à des opérations de grande envergure de la part de faussaires. «Nous constatons parfois la mise en circulation de coupures. Elles ne sont généralement pas de grande qualité», indique Jean-Marie Bornet, chef de l’information et de la prévention à la police.

Un expert bancaire, à qui nous avons montré un des billets de cinquante euros écoulés dans le Chablais, estime que ce faux est difficile à déceler pour un quidam. C’est seulement grâce à un examen attentif que le «Nouvelliste» a pu dresser la liste des erreurs et inexactitudes commises par les faussaires (notre infographie).

Attention à carnaval !

La police valaisanne met en garde les commerçants et responsables de bars : «pendant la période de carnaval, de petits fabriquent de faux billets de très mauvaises qualité et tentent de les écouler en profitant de la pénombre et de l’agitation provoquée par la nombreuse clientèle. Des cas nous ont été signalés par le passé à Monthey et ailleurs», explique Jean-Marie Bornet. Selon un membre du comité du carnaval de Sion, des bars sous les tentes de la place de la Planta ont aussi été victimes de quelques faussaires. A la BCVs, on confirme que carnaval est un temps fort de l’activité des faussaires.

Comment se protéger

La Banque cantonale valaisanne conseille aux commerçants de se munir d’un stylo spécial capable de signaler les faux billets, vendu pour une dizaine de francs. «Passé sur un vrai billet, ce stylo ne laisse aucune trace, au contraire d’un faux», indique Michel Formaz, responsable de la caisse centrale de la banque valaisanne.

 Il est aussi possible de s’équiper de machines plus performantes assurant une sécurité à toute épreuve. Sur le site de la Banque centrale européenne, on trouve la liste des systèmes de contrôle ayant passé le test de la BCE, en cliquant sur «machines testées positivement».

Ce site propose aussi des infographies animées permettant de repérer les fausses coupures.

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