Il n'aura fallu que deux mois et demi au comité référendaire contre le décret de financement de la troisième correction du Rhône pour récolter plus de 8500 signatures. Les documents officiels ont été remis ce lundi matin à la chancellerie cantonale à Sion.
3000 signatures valables sont nécessaires à l'aboutissement d'un référendum cantonal. C'est donc un véritable carton pour les opposants. Un seuil déjà atteint en 5 semaines, selon un communiqué.
Ce sont la Chambre valaisanne d'agriculture, l'Interprofession des fruits et légumes du Valais, l'Association de défense du sol agricole et l'association "Sauvegardons les coteaux valaisans", l'UDCVr et le SVPO qui sont à l'origine de la démarche.
Selon elles il existe une alternative, trois fois moins chère, trois fois plus rapide et trois fois moins gourmande en terres pour sécuriser le tracé du Rhône en Valais. Elle consiste notamment à approfondir le lit du fleuve et à renforcer les digues existantes. Elle permettrait par ailleurs d'enfouir les lignes à haute tension le long du fleuve.
Le référendum vise le décret adopté par le Grand Conseil en septembre dernier, avalisant la création d'un fonds de financement de 120 millions de francs qui serait utilisé sur 10 ans. Dans le même temps, la Confédération prendrait à sa charge environ 700 millions de francs pour financer la première tranche des travaux. Au total, la troisième correction devrait coûter 3 milliards sur 30 ans.
La chancellerie devra encore vérifier la validité des signatures. Si le minimum de 3000 paraphes est respecté - compte tenu de la marge, ce devrait être chose faite - l'objet devra être soumis au peuple valaisan d'ici au 10 septembre prochain.