De la barbe kilométrique à l’architecture capillaire anarchique, le public a pris un bon coup de rock ce samedi soir. Et tout ce beau monde est affamé. Après l’amuse-bouche métallisé offert par les Danois de Pretty Maids, ce sont les Soleurois de Krokus qui ont gorgé l’assemblée de leur rock acide à la saveur d’un bon AC/DC. La mayonnaise prend. Elle est piquante. En témoignent les premiers déhanchés sauvages qui font grimper la température.
Quand Status Quo débarque, immanquablement, la foule a soif. Le mythique groupe britannique asperge la dizaine de milliers de festivaliers de leur boogie-rock inimitable et toujours griffé de la patte de Rick Parfitt, ancien guitariste et chanteur du groupe, décédé en 2016. À l’heure où les premières notes de l’irrésistible «In the Army Now» retentissent, le public baigne dans une suante euphorie.
Le rock dans la peau
Endimanchée dans sa veste en jeans tapissée de tacons à l’effigie des rockeurs anglais, une fan nous souffle un secret. «Ce sont des amis, j’étais pendant deux semaines avec eux en Angleterre et je les suis tout le reste de l’année».
On la croit volontiers: ses bras, dédicacés, portent l’empreinte indélébile de son dévouement. Ce soir-là, à Sion, on plonge tête baissée dans un macrocosme rocailleux. Ce soir-là, à Sion, on en redemande.