Condamnés en 2016 à Martigny à de simples peines pécuniaires, deux dirigeants de la société Alkopharma, qui avait vendu entre 2007 et 2011 en France et en Suisse près de 100 000 flacons périmés d’un anticancéreux, seront rejugés jeudi par le Tribunal cantonal.
C’est l’autorité de surveillance du marché des médicaments, Swissmedic, qui a fait appel et demande des peines plus lourdes pour le patron et sa directrice de production. Son argument: le juge martignerain n’a pas retenu la mise en danger de la santé des patients.
À lire aussi: Alkopharma, le scandale sanitaire au cœur du Valais
Dans l’acte d’accusation, Swissmedic convient qu’«une atteinte avérée à la santé ne peut être démontrée». Mais l’autorité de surveillance relève aussi que le sous-dosage d’un médicament contre le cancer, tel que pratiqué par Alkopharma, «revêt une gravité toute particulière». Car des patients dont la vie était en jeu n’ont pas reçu la...