Passionné de montagne depuis toujours, le Fulliérain Jean-Marie Ançay a relevé un défi original: gravir les plus hauts sommets de tous les cantons suisses. Et il en a fait un livre inédit qu’il vient d’éditer à compte d’auteur.

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Jean-Marie Ançay, ici au sommet du Ringelspitz (3247 m), le plus haut point du canton de Saint-Gall, est passionné de montagne depuis son enfance. © DR

Né en 1982 à Euloz, au pied du Chavalard – ce qui lui fait dire qu’il a vécu toute sa jeunesse dans la pente – Jean-Marie Ançay a baigné dans le milieu de la montagne depuis son enfance: «Le virus m’a été transmis par mes parents et ma famille. J’ai d’ailleurs gravi mon premier 4000, le Weissmies, avec mon frère Manu à mes 18 ans. J’ai également gardienné la cabane du Fenestral tous les étés entre 18 et 25 ans. Mais mon intérêt pour les plus grandes courses en montagne est venu plus tard.»

Le défi d’un collègue

Cet enseignant de mathématiques et sciences au CO est un collectionneur d’un genre particulier. «J’avais identifié 1000 projets sur une quinzaine de listes, du genre gravir tous les sommets que je vois depuis ma maison, tous ceux de ma commune ou encore tous ceux visibles depuis la cabane du Fenestral, et j’en ai réalisé 925 à ce jour.»

J’avais identifié 1000 projets et j’en ai réalisé 925 à ce jour.

Jean-Marie Ançay, collectionneur de sommets

Et le défi des sommets de tous les cantons suisse? C’est Marc, un collègue de travail, qui le lui a lancé. C’était en 2017, le jour où il l’a emmené, pour ses 40 ans, au Bietschhorn. Le lendemain, il lui fournit la liste des sommets et, dès lors, Jean-Marie s’y est mis.

25 sommets plus ou moins accessibles

Comme il le précise d’emblée, sur les 25 sommets identifiés – les deux Appenzell se partagent le même, en l’occurrence le Säntis – une quinzaine est accessible à tout un chacun, ou presque. «On se retrouve parfois sur une épaule, un versant et même en plaine, comme à Genève. Mais il y a aussi une dizaine de sommets alpins qui demandent des connaissances et une bonne pratique de la montagne. Je pense notamment au plus élevé, la Pointe-Dufour en Valais, ainsi qu’au Piz Bernina aux Grisons, au Finsteraarhorn à Berne ou encore au Piz Russein, connu sous le nom de Tödi, à Glaris.»

Jean-Marie Ançay a clos son défi en gravissant le Piz Russein (3612 m), ou Tödi, le plus haut sommet du canton de Glaris. © DR

C’est d’ailleurs en gravissant ce dernier, avec son collègue Marc, qu’il a clos son défi en 2021. «C’est seulement alors que j’ai eu l’idée d’en faire un livre. Je l’ai écrit en 2022, ce qui m’a permis d’être d’une certaine manière en montagne, alors que les conditions sur le terrain ne s’y prêtaient guère. Pour les photos, j’ai fait avec les moyens du bord, mais je suis satisfait du résultat. De quoi prolonger les belles émotions ressenties dans toute la Suisse tout au long de mon périple.»

Informatif et didactique

Edité à compte d’auteur chez les Editions à la Carte, ce livre se veut aussi informatif que didactique. Pour chaque sommet, Jean-Marie Ançay indique les caractéristiques principales, le matériel nécessaire, les points d’accès, le dénivelé, la distance et l’horaire, le style d’approche, l’existence ou non de refuge, le caractère de l’ascension, les dangers, les raisons d’y aller, les variantes possibles et ce que l’on y trouve.

Jean-Marie Ançay (à g.) sur le Piz Bernina (4049 m) avec son collègue Marc, qui lui a lancé le défi des plus hauts sommets des cantons suisses. © DR

«J’y ai ajouté à chaque fois un commentaire personnel ou une anecdote. De quoi, peut-être, inciter certains à se lancer à leur tour dans la même aventure.»

Pour lire

Les personnes intéressées par le livre peuvent s’adresser directement à l’auteur, par mail jm.ancay@gmail.com ou par tél. au 079 679 70 46

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