Incroyable. Le Valais du changement a ouvert une nouvelle page de son livre d’histoire, ce 14 juin. Jour de la grève nationale des femmes. A Sion, 12 000 personnes ont marché, crié, chanté, trinqué pour l’égalité. C’est presque autant qu’à Genève. Et plus que lors de la perte des Jeux olympiques Sion 2006 en 1999.
Rembobinons le fil. La vague a débuté dans le silence, ce vendredi. Il est 8h30, le Grand Conseil accueille ses députés dans la capitale. Devant les entrées du bâtiment, les mots, plaqués en majuscules sur des banderoles violettes aspirent les regards. «Stop violences», «Tâches 50-50», «Parität». Les membres du Collectif Femmes* Valais les portent sans prononcer un mot. Comme si, ce faisant, elles portaient la mémoire de celles qui, en 2019, subissent les revers des inégalités de genre. Les politiques défilent, reçoivent l’action tantôt avec le sourire, tantôt avec la grimace. Puis, une horde de...