Pouvoir parler librement de la maladie d'Alzheimer, c'est le but des "Cafés Alzheimer" dont la toute première édition a eu lieu cette semaine à Sion. Plus d'une vingtaine de personnes l'ont suivi, toutes éprouvant le besoin de partager leur quotidien avec les personnes vivant la même chose qu'elles. "Si on ne vit pas ça, on ne peut pas comprendre", note Elisabeth, une Valaisanne dont la maman est atteinte de la maladie depuis deux ans. "Auparavant, mon papa a aussi souffert d'Alzheimer pendant sept ans. Aujourd'hui, il est décédé. Maintenant, c'est ma maman. Franchement, c'est dur", souligne-t-elle les larmes aux yeux.
La moitié des malades vivent à domicile
Les proches sont confrontés à la maladie au quotidien, dans leur maison. Sur les 4500 malades vivant en Valais, la moitié d’entre eux restent à domicile. «D’où la nécessité de l’accompagnement de leurs proches», explique Geneviève Délèze. infirmière et conférencière du jour.
Désarroi des proches
Au fur et à mesure des comportements connus des proches devant la maladie, les participants à ce premier café Alzheimer redoublent d’attention. Ils semblent se reconnaître dans le désarroi et l’anxiété provoquées par certaines attitudes du patient. «Ce n’est pas facile de réagir quand le malade a des hallucinations en pleine nuit ou des idées délirantes. Le mieux est d’aller là où il va, lui faire raconter ce qu’il voit, et ne pas lui dire «ce n’est pas vrai», car cela le mettrait en situation d’échec», explique Geneviève Délèze.
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