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Loi sur les armes: les partisans valaisans du oui présentent leurs arguments

Remontées mécaniques, hôteliers, milieux économiques et les représentants du PDC et du PLR valaisans militent en faveur du oui à la révision de la loi sur les armes.

30 avr. 2019, 11:43
Stéphane Pillet (PDC), Philippe Nantermod (PLR et UVAM), Vincent Riesen (Chambre de commerce), Berno Stoffel (remontées mécaniques) et Markus Schmidt (association hôtelière) appellent à voter oui à la loi sur les armes.

En aparté, le conseiller national Philippe Nantermod (PLR) ose le dire: la Suisse n’aurait pas modifié sa loi sur les armes s’il n’y avait pas l’Europe. Celui qui est aussi président de l’Union valaisanne des arts et métiers dira, malgré tout, clairement oui le 19 mai à ce changement législatif fédéral en raison «de la pesée des intérêts» qui sont en jeu, car si le non à la loi sur les armes l’emporte, la Suisse va perdre les avantages de Schengen. C’est l’argument principal avancé par le comité valaisan favorable à la révision de la loi sur les armes qui a rencontré la presse à Sion mardi matin.

«Oui, il y aura des tracasseries administratives pour le tir sportif, on peut le regretter, mais cela ne compense pas les avantages de Schengen», résume le directeur de la Chambre de commerce et d’industrie Vincent Riesen.

Pour garder les avantages de Schengen

Grâce au système unifié des visas, Schengen permet aux touristes extra-européens en séjour dans l’Union européenne de venir en Suisse sans obtenir un autre document. Pour le président des remontées mécaniques du Valais Berno Stoffel et le président de l’association hôtelière du Valais Markus Schmid, cet élément est d’importance, puisque «ce type de clientèle a augmenté de 150% en Valais» depuis 2008, lorsque la Suisse a intégré l’espace Schengen.

Autres avantages de Schengen, selon les partisans du oui: celui de la sécurité, puisque l’accord offre à notre pays l’accès au système d’information auquel la police valaisanne a fait appel à 539 reprises en 2018. Même le secteur de l’asile est indirectement touché par la loi sur les armes, puisque l’accord de Dublin, lié à celui de Schengen, permet de renvoyer les requérants (près de 30 000) arrivés en Suisse après avoir transité par un autre pays membre.

Sortie de Schengen programmée

En cas de non le 19 mai, la Suisse ne sera pas hors de l’espace Schengen le lendemain matin, mais ce sera tout comme, selon Philippe Nantermod. «Si la Suisse ne reprend pas un droit européen, elle doit l’annoncer à l’Union européenne. Elle a ensuite nonante jours pour trouver un nouvel accord, qui doit être avalisé à l’unanimité des Etats membres de l’Union. Si aucun accord n’est trouvé, la Suisse sort de Schengen.» Or, pour le conseiller national, il y a très peu de chance pour que l’Union fasse des cadeaux à la Suisse. «Et cela d’autant plus que la Suisse a déjà obtenu un allégement de la réglementation européenne sur les armes», indique Stéphane Pillet, coordinateur par intérim du PDC du Valais romand.

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