Votre junior est grand et pourtant, il fait encore pipi la nuit. Parfois même, il est victime de fuites urinaires le jour.
Globalement, la majorité des enfants sont propres avant d’entrer à l’école. C’est donc d’autant plus stressant pour les parents et pour l’enfant lorsque les accidents perdurent. «Je crois qu’il faut avant tout rassurer les parents. Avant l’âge de 6 ans chez un petit garçon ou une petite fille, ce n’est pas inquiétant de faire encore pipi au lit la nuit», note la Professeure Paloma Parvex, responsable de l’unité de néphrologie et métabolisme pédiatrique aux Hôpitaux universitaires de Genève. Elle vient également régulièrement en Valais pour des consultations à l’Hôpital de Sion. Les parents peuvent parler du problème à leur pédiatre. Il pourra faire un bilan médical. Dans un premier temps, le médecin va s’assurer qu’il n’y a pas d’incontinence le jour, c’est-à-dire des fuites d’urines incontrôlées, surtout après 5 ans. Il demandera également s’il y a des soucis la nuit.
Le jour et/ou la nuit
Les incontinences de jour sont plus problématiques. Le pédiatre va demander s’il y a un problème de constipation ou un problème d’infection urinaire. Il va regarder si l’enfant vide correctement sa vessie. Il déterminera également s’il y a un problème, comme une vessie hyperactive ou encore une immaturité vésicale physiologique. Selon le résultat, il mettra en place différentes mesures adaptées à la situation. «Globalement, lorsqu’il y a un souci d’incontinence diurne ou d’énurésie, nous pouvons déjà mettre en place des mesures comportementales la journée. Il faut dans un premier temps lui donner à boire régulièrement en évitant les sodas et les boissons sucrées. Il faut diminuer les boissons le soir. Ensuite, il est bien de lui proposer d’aller aux toilettes chaque trois heures. Un enfant doit vider sa vessie régulièrement, soit environ six fois par jour. Il faut impérativement lui demander de faire pipi avant d’aller se coucher», conseille la Professeure Paloma Parvex. A côté de cela, l’enfant doit adopter une bonne position sur les toilettes. «Elles sont souvent inadaptées. Il faut mettre l’enfant assis – les garçons aussi – avec une banquette sous ses pieds pour lui permettre d’avoir la position idéale pour vider complètement sa vessie pour éviter des problèmes d’infection, sans pousser. Il faut laisser l’enfant se concentrer sur ce qu’il fait», ajoute Véronique Poletis, physiothérapeute qui travaille notamment sur les problèmes d’énurésie ou d’incontinence diurne de l’enfant.
Quelques solutions
Pour l’énurésie, la nuit, il existe un appareil «stop pipi» qui déclenche une alarme à la moindre fuite. Cela réveille l’enfant qui pourra ensuite aller aux toilettes. «Cet appareil fonctionne bien. Toutefois, nous ne le conseillons pas avant 8 ans car, souvent, le sommeil de l’enfant est trop profond», note Pre Paloma Parvex. A côté de cela, le médecin peut aussi prescrire un médicament à prendre ponctuellement pour réduire le risque d’accident la nuit. Il pourra l’utiliser pour passer une nuit chez un copain, par exemple. Enfin, mieux vaut mettre une couche pour dormir afin d’éviter de fatiguer l’enfant et les parents. Si la couche est sèche plusieurs matins d’affilée, les parents peuvent inviter l’enfant à tester une nuit sans protection.