On a bel et bien affaire à un policier. Un pur, un vrai, un dur, même si le sourire est tendre, comme ses attentions. Soucieux de bien recevoir, celui qui n’est plus commissaire sur le papier depuis vendredi, mais qui reste un flic dans l’âme, est monté la veille depuis Bramois dans son appartement haut-valaisan pour dresser la table du petit-déjeuner.
L’arrivée, le lendemain à Erschmatt, village d’origine de Robert Steiner, est elle aussi millimétrée. L’ancien tireur d’élite devenu le No 2 de la police cantonale valaisanne, parce qu’il a, à deux reprises, assuré l’intérim du commandant Varone, est un des rares à oser emprunter la ruelle qui mène à la place de parc devant la maison familiale. Deux centimètres séparent la voiture des murs du vieux village. Un souci qui n’en est pas un pour celui qui fut tireur d’élite durant sa carrière.
C’est sûr, il doit avoir un...