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Le 8 mars célébré par l'association Pluri-Elles

L'association Pluri-Elles marque le 8 mars à sa manière, en invitant cinq lauréates du prix Femmes exilées-Femmes engagées samedi à Monthey lors d'une soirée publique.

07 mars 2012, 10:52
pluri-elles_monthey

«Pour les migrantes, cette date représente beaucoup. Pour les Suissesses de notre association, sans doute un peu moins au départ. Dans la tête de pas mal d’entre elles, l’égalité est une chose acquise. Mais au fil des discussions, elles se rendent compte que ce n’est pas le cas et qu’il y a plein de choses pour lesquelles il faut encore se battre.»

Présidente de Pluri-Elles à Monthey, Carina Schwab et les quatorze autres membres du comité ont décidé de marquer à leur manière la Journée de la femme. Jeudi, elles se rendront à une rencontre organisée par le Bureau de l’égalité à Sion et c’est samedi qu’elles convient le public à une fête aux accents de circonstance. «Nous avons invité cinq lauréates du prix Femmes exilées-Femmes engagées», indique Gisela Bonnard, membre du comité.

Créé voici onze ans à Genève, celui-ci a pour but de rendre hommage à des femmes de tous âges et nationalités qui ont dû s’exiler en Suisse. Leur parcours en ont fait des modèles d’intégration et d’engagement. Dont deux membres de Pluri-Elles : Nafissa Nazeri – fondatrice de l’association – et Aferdita Bogiqi en sont d’ailleurs lauréates.

«L’idée est de partir de leur témoignage et de poursuivre avec une table ronde à 18 heures aux Marmettes. Simone Chapuis, Sœur Marie Rose, Aisstou Bary et Fatémeh Rjabi seront les autres interlocutrices de la rencontre. Mais les festivités débuteront jeudi dès 17 heures avec Carine Tripet. Ses chansons parlent des Valaisans, des immigrés, de l’exil. Elles invitent au voyage et à la découverte.»

La soirée se poursuivra avec des démonstrations de danse orientale et un pique-nique canadien dès 19h30.

Les hommes sont-ils invités à la fête? «Ils devront plutôt rester à la maison pour garder les enfants », plaisante Carina Schwab. «Plus sérieusement, nous n’allons pas leur interdire de venir. Mais l’idée est plutôt de pouvoir rester entre nous, de parler en toute intimité des questions en rapport avec notre condition.»

Créée il y a neuf ans, l’association Pluri-Elles compte aujourd’hui plus de 180 membres de tout le Chablais. «Et une dizaine de plus nous rejoignent chaque année», note Gisela Bonnard. «Notre objectif principal est de favoriser l’intégration des migrantes, parfois isolées, en les mettant en contact avec les autochtones. A la Maison du monde, nous avons trouvé un endroit où nous épanouir.»

En termes statistiques, la répartition est équilibrée entre Suissesses et migrantes. «A l’occasion d’une quinzaine de rencontres et de conférences par année, nous sommes là aussi pour aborder les sujets qui nous touchent : éducation, excision, avortement… Et au quotidien, il y a la barrière de la langue et de la culture à faire tomber.

Pour les nouvelles venues, beaucoup est à faire au niveau de la compréhension du nouvel environnement», détaille Carina Schwab. «Il faut apprendre à connaître la culture de l’autre et l’adopter, mais sans perdre ses racines. Et si, à Monthey, cela vaut pour les femmes originaires d’autres pays, celles venant tout simplement d’autres cantons font parfois aussi appel à nous.»

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