Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La population suisse a augmenté plus faiblement en 2012

L'accroissement de la population a ralenti en 2012 en Suisse, a indiqué dans un communiqué vendredi l'Office fédéral de la statistique.

11 oct. 2013, 15:44
Des passagers montent a bord d'une rame du Metro M2 des Transports Publics Lausannois, TL, le jour de son ouverture ce lundi 27 octobre 2008 a Lausanne. L' exploitation commerciale du nouveau metro lausannois a demarre ce lundi sans anicroche. Bondee, la premiere rame est partie d' Ouchy a 5h26. A son bord, de nombreux politiciens, ainsi qu' une foule de curieux venus vivre une course historique. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)

La population a continué de croître en Suisse en 2012, mais de manière moins nette que précédemment. Globalement, le nombre d'habitants a augmenté de 1,06%. Toujours positifs, le solde migratoire s'est cependant réduit de 14% et l'accroissement naturel de 3,9% par rapport à l'année précédente.

A fin 2012, 8'039'060 personnes résidaient en Suisse, soit 84'398 individus de plus qu'un an plus tôt. L'an dernier, les immigrants ont été 149'100 alors que les émigrants n'ont pas dépassé 103'900, d'où un solde migratoire de 45'200 personnes, a indiqué vendredi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué.

On revient ainsi à un solde migratoire dans l'ordre de grandeur de ceux du début des années 2000. Celui de 2012 est le plus faible depuis 2006.

Immigrants

Si le nombre d'immigrants est demeuré dans la moyenne, celui des émigrants a augmenté (+7,7% par rapport à 2011), dépassant pour la première fois depuis 1996 le cap des 100'000. La grande majorité des immigrants sont des étrangers (125'100), Allemands, Portugais, Italiens, Français et Espagnols avant tout, près de cinq fois plus nombreux que les ressortissants suisses.

La plus forte hausse provient des pays d'Europe méridionale, avec 44,8% de Grecs en plus, 36,2% d'Espagnols et 28,1% d'Italiens. A l'inverse, les Croates (-8,2%), les Turcs (- 11,1%) et les Allemands (- 12,1%) ont été moins nombreux que l'année précédente à immigrer en Suisse.

Emigrants

La hausse est plus sensible du côté des émigrants. Ils ont été 0,9% de Suisses et 10,7% d'étrangers en plus qu'en 2011 à quitter la Suisse l'an dernier, précise l'OFS. S'agissant des Suisses abandonnant leur pays, c'est, comme les années précédentes, en France qu'ils se rendent le plus volontiers (14,7%). Suivent l'Allemagne (8,1%) et les Etats-Unis (6,1%).

Quant aux étrangers qui partent de Suisse, la hausse a surtout été ressentie parmi les ressortissants polonais (+42%), monténégrins (+35%), portugais (+9,1%), allemands (+8,8%) et français (+6,4%). Les Liechtensteinois, Suédois et Slovènes ont en revanche été un peu moins nombreux que d'habitude à quitter la Suisse.

D'une manière générale, le nombre d'étrangers en Suisse augmente davantage que celui des Helvètes. Depuis 1992, le solde migratoire des Suisses est, chaque année, négatif, à moins 6000 en 2012, constate l'OFS. Les détenteurs d'un passeport à croix blanche sont en effet plus nombreux à quitter la Suisse qu'à y venir.

C'est l'inverse pour les ressortissants étrangers, plus nombreux à venir s'établir en Suisse qu'à en partir. Pour cette population, le solde migratoire était, en 2012, de plus 51'200.

Solde naturel

L'accroissement naturel joue un rôle moindre. Par rapport aux 45'200 personnes supplémentaires dues au solde migratoire en 2012, la différence entre naissance et décès n'a fait augmenter la population en Suisse que de 18'000 individus l'an dernier.

S'agissant de la population suisse, c'est cependant grâce au mouvement naturel et aux naturalisations, et non pas au solde migratoire, qu'elle a augmenté en 2012, de 30'400 individus. Le nombre de naissance de petits Suisses en 2012 a été de 1100 supérieur au total des décès. A ce chiffre il faut encore ajouter 35'500 naturalisations en 2012, précise l'OFS.

Certains cantons connaissent toutefois une tendance inverse: ainsi le mouvement naturel a été négatif à Glaris, Bâle-Ville, Schaffhouse, Grisons et Tessin.

Dans les villes

L'office constate en outre que la tendance selon laquelle les zones urbaines voient leur population croître plus rapidement que les zones rurales s'est confirmée en 2012. Valable depuis 1998, cette évolution est liée à l'arrivée d'immigrants étrangers qui s'établissent plus volontiers en ville qu'à la campagne.

En 2012, près des trois quarts de la population résidante permanente de la Suisse vivaient en zone urbaine. Les agglomérations qui ont connu le plus grand essor l'an dernier sont Wohlen (AG) (+3%), Bulle (FR) (+2,9%), Constance-Kreuzlingen (TG) (+2,6%) ainsi que Fribourg (+2,3%) et Sion (+2,2%). A noter que près d'un habitant sur huit, soi près d'un million, vivent dans une des cinq plus grandes villes.

 

 

 
Votre publicité ici avec IMPACT_medias