L'année dernière, les cinémas projetaient son long-métrage "Avanti". Elle a répondu cette année à l'invitation de Véronique Mauron, curatrice de la Ferme-Asile à Sion. Dans la pénombre de cette très grande salle d'exposition, Emmanuelle Antille a disposé 22 vidéos, projetées sur grands et petits écrans. Elle invite à la promenade, dévoilant d'un écran à l'autre des bribes d'une histoire familiale, la rejouant et la rêvant.
Tout a commencé peut-être lors de la mort de sa grand-mère, Emilie. En vidant sa maison, en rangeant ses tiroirs, Emmanuelle découvre qu'Emilie notait tout, le détail de ses journées, le synopsis de chaque film vu, la provenance de chacun des objets ou des meubles dont elle s'entourait. Elle collectionnait ses billets de trains, annotés du motif de ses voyages, et ses collections s'étendaient aux cailloux, nappes, couvertures, man tilles, boucles de cheveux, chaque objet soigneusement étiqueté.
L'urgence des fleurs
La dernière surprise, de taille,...