En Valais, la cause première de la lenteur de la justice a été identifiée: le manque de moyens humains face à l’augmentation des affaires. Une carence qui a été partiellement corrigée avec l’octroi de nouveaux postes de juges et juristes. Cependant, demeure un autre souci de taille. Il porte un nom qui fait frémir n’importe quel enquêteur, qu’il soit policier ou magistrat: les scellés judiciaires.
Depuis 2011, lorsqu’un prévenu demande la pose de ces scellés sur les documents séquestrés par le Ministère public, un juge du tribunal des mesures de contrainte (TMC) doit dire quels documents peuvent être utilisés par le procureur. Le TMC a trente jours pour lever ces scellés, mais ce délai s’avère souvent complètement irréaliste.
Des centaines de classeurs
Car le magistrat doit se pencher sur chaque feuillet, pièce comptable, relevé bancaire, mail, souvent en présence du prévenu et de son avocat. Une corvée qui peut, dans...