Aéroport de Sion, jeudi 20 décembre à 13 h 35. Gilles Küpfer effectue des exercices de roulage à grande vitesse sur la piste principale. Le Montheysan teste les réactions de l'avion qu'il a construit pendant plus de cinq ans (ndlr: lire «Le Nouvelliste» du 29 octobre 2007). Après plusieurs essais de comportement, il provoque le soulèvement de la partie arrière, des ailerons de profondeur et du gouvernail de direction.
En une fraction de seconde l'effet de sustentation se produit et l'avion décolle. «A ce moment-là, il ne m'était plus possible d'arrêter. J'étais bien dans ma tête, je m'étais préparé techniquement et mentalement comme si j'allais mourir», se souvient le pilote deux jours après son exploit.
«J'ai affronté mon destin! Durant vingt minutes qu'a duré le vol, j'ai ressenti comme un bien-être, une paix intérieure. J'ai passé 14 000 heures à fabriquer ce bel oiseau. Mon Focke a été parfait mais...