C’est l’histoire d’un gamin qui, dans les années 50 à Yverdon, était le souffre-douleur de ses petits camarades. Pour gagner des sous en dehors de la classe, Marc Curty travaille dans une boucherie et confie ses ennuis à l’un des ouvriers. «Je vais t’emmener quelque part», lui dit un jour celui-ci. Il lui fait découvrir le judo, ses techniques, ses valeurs, son histoire aussi. Maître Kano, le fondateur de cet art martial, est un petit chétif, comme lui. Le virus est attrapé. Il gravira dès lors tous les échelons jusqu’à devenir professeur de judo diplômé, le seul expert fédéral du Valais avec sa ceinture blanche-rouge, celle qu’on obtient après la ceinture noire.
Entre qualités morales et techniques
Ce qui plaît à Marc Curty, c’est la complémentarité des deux éléments essentiels à un bon judoka. «Des qualités morales et une connaissance technique approfondie», précise le principal intéressé. Une interdépendance qu’il...