La société réduit toujours plus les codes du genre. C’est particulièrement marquant en regardant les jouets pour enfants: rose pour les filles et bleu pour les garçons. Plus globalement, aujourd’hui pour rentrer dans la norme, il vaut mieux être un homme viril ou une femme féminine plutôt qu’un garçon efféminé ou une femme au look très masculin...
La différence dérange et elle est souvent montrée du doigt. Une personne peut ainsi se retrouver victime d’injures ou d’insultes homophobes. Et ce n’est pas uniquement réservé aux personnes ayant une orientation sexuelle différente. L’homophobie est une discrimination faite envers une personne à qui l’on prête certaines qualités ou défauts attribués à l’autre genre.
Un mécanisme de défense
«Si la discrimination est humainement inacceptable, il faut tout de même avouer que c’est un mécanisme humain, un mécanisme de défense. Il faut l’écouter. Cela nous dit quelque chose de nous-mêmes», note Jacqueline Fellay, conseillère en santé sexuelle au centre SIPE (sexualité, information, prévention et éducation) de Sion.
Pour elle, une personne qui discrimine a une raison de le faire. Il faut comprendre ce que ça lui apporte. «Un jeune ayant de la difficulté à s’intégrer dans un groupe va discriminer un camarade qui a trop d’embonpoint, par exemple, pour se valoriser», continue-t-elle.
Dompter sa peur
La professionnelle recommande donc d’aller explorer sa peur et ses sentiments. Il faut trouver une solution sans projeter cette peur sur l’autre. La personne discriminée souffre. Ces blessures répétées peuvent mener à une dépression, à une addiction ou même la pousser à mettre fin à ses jours.
Retrouvez l’intégralité de notre article dans notre édition du 7 mai 2015 ou en libre accès sur notre site internet.
INFOS SERVICE
Les centres SIPE (sexualité, information, prévention et édcuation) proposent des consultations gratuites pour offrir un espace d'écoute aux personnes victimes de discriminations.
L'association LGBT Alpagai peut aussi offrir un soutien.
Des informations, du soutien sont égalment disponible auprès de PREMIS, prévention du rejet des minorités sexuelles