Au petit matin, chez Polyanalytic, à Lausanne, un coursier apporte un colis au pas de charge. A l’intérieur, des centaines de frottis naso-pharyngés, marqués «Covid-19». Ganté, masqué et vêtu d’une blouse de protection, Fabian Schaller, technicien en analyses biomédicales, se prépare à les enfourner dans une étrange machine. Mais la préparation exige du temps. «Certains tubes ont encore, à l’intérieur, l’écouvillon qui a servi au frottis!», fait-il remarquer. «C’est une mauvaise habitude, qui fait perdre un temps précieux: il faut ouvrir l’échantillon et retirer le bâtonnet.»
Bienvenue dans un labo d’analyse, à l’heure de la deuxième attaque du coronavirus, colorant le canton de Vaud en rouge vif, synonyme de zone à risques. «Le coronavirus, c’est une longue guerre qui épuise les ressources matérielles et humaines», commente Yves Gisiger, directeur du réseau Medisupport – dont fait partie Polyanalytic –, comptant au total 1000 collaborateurs au niveau suisse. «En Allemagne, des...