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Coronavirus et hôpitaux valaisans: le risque de saturation existe, les solutions aussi

Aujourd’hui, huit personnes atteintes du Covid-19 sont en soins intensifs à Sion. Ceux-ci peuvent accueillir jusqu’à 25 patients en même temps. Si, dans les prochaines semaines, le risque de saturation existe, des options ont déjà été prises pour y remédier.

22 oct. 2020, 09:00
Les soins intensifs de Sion peuvent accueillir jusqu'à 25 personnes en même temps en degré trois d'urgence par rapport au Covid-19.

L’Hôpital du Valais a tiré la sonnette d’alarme dimanche à travers un communiqué de presse. Le nombre d’hospitalisations liées au Covid-19 avait triplé en trois jours. «Nous voulions avertir la population qu’à ce rythme-là le risque de saturation notamment des soins intensifs existe», explique Eric Bonvin, directeur de l’Hôpital du Valais. Aujourd’hui, parmi les mesures prises par le canton, différents scénarios sont mis en place par rapport à ce risque. Il faut savoir qu’il existe au maximum 25 places en soins intensifs à Sion et douze à Brigue. «Nous pouvons encore augmenter quelque peu cette capacité si l’on peut bénéficier d’apports extérieurs en termes de personnel», précise Eric Bonvin. Ensuite, plusieurs options sont prêtes sur le plan sanitaire. «Comme le Haut-Valais est moins touché pour l’instant, nous pouvons transférer des patients à Brigue ou dans d’autres cantons de Suisse romande selon la convention qui nous lie», explique Victor Fournier, chef du Service de la santé. En recours ultime, des patients pourraient aussi être transférés hors du pays. «Au printemps, nous avions accueilli deux patients français», rappelle Eric Bonvin.

Huit décès en une semaine

Aujourd’hui, il y a huit cas de Covid en soins intensifs à Sion. Selon les statistiques de l’Etat, il y a eu huit décès depuis le 14 octobre, alors qu’auparavant il n’y en avait eu que sept depuis le 14 août. Avec le pic constaté depuis la fin de semaine dernière, le nombre de morts sera-t-il aussi important qu’au printemps? «C’est difficile de répondre à cette question aujourd’hui. On soigne certainement un peu mieux les patients qu’au printemps, mais le virus n’a pas muté et avec une immunité collective aux environs de 15% il peut toujours se balader. Nous sommes au début de la deuxième vague et il faudra faire le point dans quelques semaines», explique Eric Bonvin. Pour Victor Fournier, «la semaine décisive qui m’inquiète le plus sera dans quinze jours». Un délai qui correspond à celui des premiers effets attendus des mesures prises par le gouvernement mercredi.

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