D’emblée, la grande pièce qui orne la vitrine de la galerie Les Dilettantes à Sion appelle le regard. En suspension, en format pliable et recto verso, la lithographie «Topographie de l’espace» illustre bien la démarche multiple et la quête sémantique, esthétique et sensorielle qu’elle mène depuis sa formation à l’Ecole cantonale des beaux-arts, où elle étudia entre 1976 et 1979. «J’ai aimé travailler depuis les années 1990 sur le modèle des cartes topographiques, mais en les emmenant sur une géographie imaginaire», glisse-t-elle en invitant à passer à l’intérieur et à découvrir le verso de l’œuvre, chose plutôt rare dans le monde des accrochages. «C’est comme dans la vie, finalement. On ne voit pas tout. Une part du réel est toujours cachée. Et c’est très bien. On n’est pas obligé de tout montrer, tout dire, ni de tout voir…»
Aura et humilité
Peut-être l’époque manque-t-elle de mystère, en effet, alors que...