Il y aurait un château qui ferait un peu peur. Là habiteraient Emile et sa douce, enfin disons sa femme, parce que douce elle n'est vraiment pas. «Ils vivaient sans amour, la vieille n'avait plus qu'un seul rêve, changer de tête», chanterait la lune. Pour ne pas contrarier madame, Emile, le vampire amateur de bandonéon, sortirait chaque soir en quête de têtes fraîches. A couper et à offrir, comme des fleurs. Et roulent les têtes, et râle la vieille. Emile chercherait à briser le cercle infernal, et tout finirait en chanson.
«Au pays des têtes» oscille entre Tim Burton pour le ton (noirceur mêlée d'humour) et les films des années 30-40 pour l'esthétique. Il est le troisième film d'animation réalisé par Claude Barras et Cédric Louis. Après «Banquise» et «Sainte Barbe», le duo valaisano-belgo-lausannois offre un nouveau joyau. Six minutes poétiques et expressionnistes qui seront projetées ce vendredi 13 à...