"La poste, c'est comme le bistrot, la boulangerie ou l'église, c'est le coeur du village. La fermer, c'est impossible!" Depuis quelques jours, la rumeur enfle à Bramois. Et l'incompréhension aussi. Si aucune décision n’a été prise pour l’heure, le géant jaune confie être actuellement en contact avec la commune de Sion. "Le thème de ces entretiens est un examen de la desserte postale actuelle", détaille Nathalie Dérobert Fellay, porte-parole, qui précise dans la foulée: "Jusqu’à nouvel avis, l’office de poste de Bramois reste donc à disposition de la clientèle comme à l’accoutumée."
Mais la résistance s'organise. Au café du coin, Patricia Obrist-Fournier et Sylvaine Glassier-Fellay proposent aux clients de signer une pétition, histoire de sensibiliser le président de commune au triste sort réservé à leur office postal. Leur motivation est toute simple. Comme beaucoup d’habitants, elles se rendent presque chaque jour dans ce bureau. Un endroit sans chichi, où elles sont "accueillies par leur prénom, avec sourire et professionnalisme".
Au 31 décembre 2012, Bramois revendiquait plus de 3000 âmes. Et la courbe continue de prendre l’ascenseur. Peu comprennent que le géant jaune puisse priver autant de ménages d’un service pourtant public. "Une augmentation de la population n’est pas synonyme d’une augmentation de la demande en prestations postales au guichet", indique Nathalie Dérobert Fellay. "Les habitudes de nos clients changent: avec les nouvelles technologies, les guichets postaux enregistrent d’importantes diminutions des chiffres d’affaires dans leur activité de base."
De son côté, le président sédunois Marcel Maurer indique que la ville analyse le dossier en ce moment-même. "Le conseil doit se prononcer et communiquer sa position à la Poste." Affaire à suivre, donc.
Découvrez notre dossier complet, avec les réactions politiques et syndicales, dans l'édition du "Nouvelliste" du vendredi 21 mars.