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Base aérienne: on ferme presque tout en 2018, mais la Confédération assumera les frais encore longtemps.

Les jets ne vont presque plus décoller de Sion dès 2018. Mais la Confédération va continuer d'entretenir le site jusqu'en 2021, financer le centre d'apprentissage jusqu'en 2029. Avec l'arrivée de la police militaire, le canton s'en tire plutôt bien.

07 déc. 2016, 09:47
/ Màj. le 07 déc. 2016 à 21:00
Le Conseiller aux Etats Jean-René Fournier, le conseiller d'Etat Oskar Freysinger, et Marcel Maurer, président de Sion entouraient le conseiller fédéral Guy Parmelin après la signature de l'accord sur le départ des Forces aériennes de la base aérienne de Sion.

La base aérienne de Sion fermera bien ses portes le 31 décembre 2017, mais cela ne signifiera pas la fin de l’activité militaire sur le site pour autant. La Confédération, le canton et la ville de Sion ont posé mercredi les premières pierres du futur du site aéroport sédunois sans les mouvements de jets militaires ou presque. Guy Parmelin, le chef du Département de la Défense, de la Protection de la population et des Sports (DDPS), Oskar Freysinger, conseiller d’Etat en charge de la sécurité, Marcel Maurer, président de la ville de Sion et Jean-René Fournier, président du comité de pilotage, affichaient tous un large sourire. Les solutions trouvées, après deux ans de négociations, semblent satisfaire tout le monde.

«Franchement, on a de la peine à trouver un désavantage pour le canton et la ville», se réjouissent en chœur Oskar Freysinger et Jean-René Fournier, qui expliquent tous deux que leurs réseaux politiques, l’un à l’UDC et l’autre à la commission de sécurité, a fait pencher la balance pour le canton. «Par rapport à ce qu’on nous promettait en 2013 avec une fermeture pure et simple, je crois qu’il n’y a rien n’a dire», complète le Conseiller d’Etat.

Dans le détail, le centre d’apprentissage et ses 32 apprentis polymécaniciens comme leurs quatre formateurs, sera géré et financé par le DDPS jusqu’en 2029. Les infrastructures – la piste, les voies de roulage, la tour de contrôle, les radars, etc - seront entretenues par le DDPS jusqu’en 2021. Comme à partir de 2018, Sion restera une base de dégagement (elle pourrait accueillir des jets si les autres bases aériennes ne pourraient plus être utilisé pour des raisons météorologiques par exemple), les Forces aériennes verseront en plus dès 2018, un montant forfaitaire de 300'000 francs par an. «Et si les prestations devaient dépasser l’équivalent de ce montant, le DDPS prendrait les frais supplémentaires à sa charge», complète Jean-René Fournier. Le canton devra quand même assurer les prestations logistiques au profit de l’armée, surtout pour la police militaire qui prendra la place des Forces aériennes dès 2018. Le canton reprendra d’ailleurs 21 emplois qui sont aujourd’hui assuré par la Base logistique de l’Armée.

Pour Guy Parmelin, la Confédération est, même si les apparences ne vont pas dans ce sens, aussi gagnante dans ce deal. «Dans une négociation, chacun doit faire des efforts. L’Armée doit réduire ses coûts et à terme elle le fera à Sion.» Mais quel est l’avantage pour le DDPS de garder un centre d’apprentissage sans la Base aérienne ? «On devait trouver une solution pour se retirer de manière ordonner. C’est aussi le rôle d’une collectivité.»

Si le départ des Forces aériennes est programmé, tout n’est pas encore réglé. La question de la reprise des terrains – la Confédération possède plus de 65% du site – et des bâtiments devra être négocié dans une deuxième temps. Tout l’avenir que voudront bien donner à l’aéroport civil, le canton et la ville. «On va mettre en place un groupe de travail avec les autorités, mais les acteurs touristiques et économiques doivent aussi être intégré et pourquoi pas participé au financement», assure Marcel Maurer, le président de la ville.

La balance des emplois pour le canton est positive. En effet, entre les départs des Forces aériennes et de l’école de fourriers et sergent-majors et l’arrivée de la sécurité militaire (Etat-major, centrale d’engagement et école de recrue), ce sont près de 60 emplois plein-temps que l’Armée disposera en plus à Sion. Mais sur le plan humain, le raisonnement est différent, puisque les emplois ne peuvent pas tous être transféré.  Difficile pour un mécanicien sur avion, un électronicien spécialisée de travailler pour la police militaire. Autant de famille qui devront faire un choix entre un emploi à Payerne ou retrouver de l’embauche ailleurs. Si les responsables de parle de 3 postes à retrouver, on devrait être plus proche de la vingtaine  Et ce n’est pas sûr qu’en terme de rentrées fiscales, tous les responsables de la sécurité militaire quitteront Berne pour déposer leurs papiers en Valais.Et les avions utiliseront toujours le Valais comme espace aérien d'entraînement.

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