Une ambiance feutrée, silencieuse, sombre, règne dans la salle d’exposition de la Maison de Courten de Sierre. La lumière, ténue, révèle sur les murs la présence de dessins en noir et blanc aux contrastes prononcés. A y regarder de plus près, les illustrations représentent des personnages aux contours sobres, des situations que l’on devine tragiques, des histoires qui semblent issues d’un imaginaire tourmenté.
Ce sont là les œuvres de Naja Albukai, dessinateur syrien invité par les Rencontres Orient Occident pour témoigner de son calvaire dans son pays d’origine.
Il raconte: «J’ai commencé à dessiner en Syrie avant de rentrer à l’Ecole des beaux-arts de Damas où j’ai obtenu mon diplôme en 1992. En 1993, je suis allé en France pour continuer mes études. Puis je suis retourné en Syrie. J’ai commencé à enseigner en 2017 à l’école de Damas jusqu’au début du Printemps arabe où j’ai participé à des manifestations.»...