Le monde se déconfine. Il retrouve petit à petit ses habitudes d’avant. Il tombe le masque. Ose quelques bises. Rajoute une chaise à la déjà grande tablée. Il prévoit même des vacances. Le monde se déconfine. Un peu partout. Ou presque.
Elles, elles ont choisi ce mode de vie. Par vocation. En France, la presse a surnommé les religieuses les «professionnelles du confinement». Au monastère Notre-Dame de Géronde, si l’expression fait sourire, on lui préfère le terme de retrait. Avec générosité et sincérité, en toute simplicité, les sœurs ont accepté de nous ouvrir les portes du couvent. De nous offrir, aussi, une fenêtre sur leur quotidien et sur des cœurs chamboulés par la crise. Mais remplis d’espérance.
Comme une photo de famille. Vous voulez parler de relève? A Géronde, les religieuses s’interrogent davantage qu’elles ne s’inquiètent. «Notre avenir est dans les mains de Dieu. On traverse des moments où tout...