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Coronavirus: vers une restriction des espaces de liberté en Valais

Police cantonale, professionnels du sauvetage et Hôpital du Valais demandent à tout un chacun d'éviter certaines activités en montagne pour que les éventuels accidents ne viennent pas surcharger les hôpitaux. En plaine, des places de jeux sont également prohibées.

17 mars 2020, 18:00
Afin d'éviter de surcharger les hôpitaux en cas d'accident, les activités en montagne sont à éviter.

Qui dit limitation des déplacements ne dit pas – encore – confinement. Ces derniers jours, de nombreux randonneurs ont été aperçus en montagne alors qu’en plaine les places de jeux ou les parcs étaient largement fréquentés par les familles. Face à l’état d’urgence décrété par la Confédération, la police cantonale, les professionnels du sauvetage et l’Hôpital du Valais s’unissent pour appeler à la solidarité et à la restriction des espaces de liberté.

La montagne à éviter

Si la météo et les conditions de neige tentent et motivent les sorties en altitude, les professionnels du secours invoquent la responsabilité et le devoir civique des pratiquants de sports en montagne. Là où le risque d’accident est réel, les interventions pourraient surcharger les urgences des hôpitaux. «Nous demandons d’un front commun à la population de limiter au maximum certaines activités sportives comme le ski de randonnée, l’alpinisme, l’escalade ou le canyoning et de pratiquer d’autres sports avec prudence», communiquent la police cantonale, les professionnels du sauvetage et l’Hôpital du Valais. 

Ces derniers jours, Air-Glaciers s’est vu sollicité pour quelques blessures sans gravité qui, une fois à l’hôpital, ont limité les places disponibles et mobilisé de l’énergie nécessaire ailleurs.

 

 

Pour les équipes de sauvetage, il est essentiel de pouvoir se concentrer à la lutte du Covid-19 sans être engagées dans un secours en montagne exposant les médecins et les secouristes à des risques supplémentaires au détriment d’autres patients.

A lire aussi: Coronavirus: que peut-on faire et ne pas faire pendant l'état d'urgence?

Même recommandation du côté des guides de montagne. En Valais, ces derniers ont d’ailleurs suspendu leurs activités. Selon l’ordonnance Covid 19-2 et le SECO, cette tendance est généralisée à l’ensemble du pays. «Notre réflexion ne s’est pas uniquement portée sur le risque d’accident, qui est limité dans notre profession, mais sur le besoin d’éviter la propagation du virus», explique le secrétaire général de l’Association suisse des guides de montagne, Pierre Mathey. «Guide de montagne est un métier de relation, et nous ne pouvons pas faire fi de la dimension du respect des distances sociales recommandées.» Bien au-delà des aspects techniques, c’est surtout la solidarité vis-à-vis de la société qui doit primer. Le Valaisan invite donc à une certaine retenue.

Nous ne pouvons pas faire fi de la dimension du respect des distances sociales recommandées.
Pierre Mathey, secrétaire général de l’Association suisse des guides de montagne

Des terrains de jeux condamnés

Au vu de l’évolution de la pandémie de coronavirus, certaines communes du canton, à l’image de Veyras, Miège, Venthône ou Charrat, ont décidé d’interdire l’accès et l’utilisation de l’ensemble des places et terrains de jeux situés sur leur territoire. «Plus les mesures sont claires et plus elles sont respectées», justifie le président de la commune de Veyras, Stéphane Ganzer.

Plus les mesures sont claires et plus elles sont respectées.
Stéphane Ganzer, président de la commune de Veyras.

Dès ce mardi 17 mars et jusqu’à nouvel avis, les places de jeux des communes précitées ont ainsi été condamnées à l’aide de rubalises. «Ces derniers jours, et c’est tout à fait compréhensible, les terrains de jeux ont été prisés des familles», poursuite Stéphane Ganzer. «Nous ne voulons pas tenter le diable et les gens sont tout à fait conscients que cette mesure est raisonnable.»

 


A Veyras, les places de jeux sont condamnées au moyen de rubalises. © Sabine Papilloud

 

Stéphane Coppey, président de la Fédération des communes valaisannes, précise qu’au vu des spécificités des 126 communes valaisannes, aucun mot d’ordre n’allait être donné en ce sens à l’échelle du canton.
 

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