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Crans-Montana: Arthur Clivaz prié de quitter CMA ce week-end

Deux jours après un communiqué annonçant qu’il quittait ses fonctions fin juillet, Arthur Clivaz, le directeur de CMA SA, a été prié de partir ce week-end.

04 févr. 2017, 16:49
/ Màj. le 05 févr. 2017 à 17:30
Deux jours après un communiqué annonçant son qu’il quittait ses fonctions fin juillet, Arthur Clivaz, le directeur de CMA SA, a été prié de partir ce week-end.

Ils avaient décidé de terminer leurs rapports de travail en douceur, en respectant le délai des six mois de congés prévu. Il aura suffi de quelques jours au Conseil d’administration de Crans-Montana-Aminona SA pour se rendre compte que deux chefs, c’est trop. Arthur Clivaz, directeur général de CMA depuis près de 10 ans, a été prié de quitter ses fonctions ce week-end et non fin juillet comme annoncé dans le communiqué envoyé mercredi. "On s’est vite aperçu que ce qui marchait bien lorsque la hiérarchie était claire, avec Arthur comme directeur et moi-même comme président du conseil d’administration, devenait plus compliquée maintenant que mon rôle d’administrateur délégué était connu de tous les employés", explique Philippe Magistretti.  "Car finalement, nos deux visions sont assez différentes", bref, de quoi perturber la bonne marche de la société, selon lui.

Vitek n’aurait joué aucun rôle

Des arguments qui paraissent étonnants alors que deux jours plus tôt, il nous assurait de l’excellente collaboration qu’il avait toujours eu avec Arthur Clivaz et qu’il entendait faire durer 6 mois encore. D’ailleurs, comment ce dernier, après dix passé au sein de l’entreprise, aurait-il développé, en 48 heures, une nouvelle vision qui dérange le conseil d’administration?

De là à imaginer que l’accord conclu entre Philippe Magistretti et Arthur Clivaz au moment où ce dernier a donné sa démission n’a pas eu l’heur de plaire à l’actionnaire principal de CMA SA, Radovan Vitek, il n’y a qu’un pas. Qu’on franchit d’autant plus aisément que dans la plupart des sociétés, la règle veut qu’on ne garde pas un cadre qui donne son congé. On préfère lui offrir ses six mois.

Une interprétation que conteste Philippe Magistretti. "Radovan Vitek n’a rien à voir là-dedans. Quand Artuhr m’a fait part de sa décision de quitter CMA, je me suis dit, on a bien bossé pendant 10 ans, on peut continuer six mois encore. Nos différences de vue ne nous ont jamais empêché de travailler ensemble. Mais dès que les employés ont su que l’autorité exécutive allait passer dans mes mains, ça a été plus difficile." Ce serait donc pour éviter que de bons rapports dégénèrent que Philippe Magistretti aurait demandé à Arthur Clivaz de libérer son bureau vendredi après-midi. "Les départs ne se font pas toujours dans la gaieté. Compte tenu des enjeux, je trouve que celui d’Arthur se passe très bien. Il ne faut vraiment pas chercher une explication plus ambiguë", conclut Philippe Magistretti.

Le silence de Clivaz

Quant à Arthur Clivaz, joint par téléphone, il n’a pas souhaité faire de commentaires. Tout comme David Bagnoud, président de Lens et membre du conseil d’administration aux côtés de Radovan Vitek et Philippe Magistretti.

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