Le nom droséra vient du grec drosos et droseros, c’est-à-dire «rosée» et «humide de rosée», par allusion aux gouttelettes secrétées par les poils bordant les feuilles. «Dans la mythologie nordique, elles symbolisent les larmes de la déesse Freyja, pleurant l’absence de son époux Odin. Enigmatiques, elles ne s’évaporaient pas au soleil, intriguant beaucoup les esprits», raconte Jean-Pierre Rouvinez, de la droguerie La Résidence SA à Crans-sur-Sierre. «Au XIIIe siècle, les alchimistes tentèrent en vain de fabriquer de l’or ou un élixir de vie «ad longam vitam suam» à partir de ces sécrétions.»
Egalement baptisée dans le langage commun oreille de diable ou herbe à la goutte, cette intéressante plante se fait remarquer par ses feuilles circulaires et concaves, longuement pétiolées, disposées en rosette au ras du sol. Le bord et la face supérieure des feuilles sont recouverts de nombreux poils glandulaires rouge vif se terminant par une petite tête ronde...