Ils n’oublieront rien. Ils vivent avec. Depuis le 13 mars 2012, date de l’accident d’un car belge à Sierre tuant 28 personnes, dont 22 enfants, les survivants, leurs parents, ceux des victimes et les secouristes s’efforcent d’avancer malgré ce drame marqué au fer rouge dans leur âme.
«Tu peux toujours essayer d’oublier; cette histoire te hantera toujours», confie la maman d’une jeune victime. Comme elle, ils sont plusieurs à témoigner de leur cheminement pour s’en sortir dans le documentaire de Raphaël Guillet diffusé mercredi soir sur RTS1.
Les survivantes culpabilisent d'être vivantes
Pour la première fois, deux rescapées, Sarah et Britt, 16 ans, racontent leur vie d’après. Britt est la première enfant à avoir été évacuée du bus. Elle est restée six jours dans le coma, les jambes, une cheville et un coude brisés. Elle avait également «un trou dans la tête» et avait été touchée à l’estomac. Patiemment, elle a pu reprendre la marche, puis le basket, sa passion avant le drame. Les séquelles l’empêcheront cependant de devenir basketteuse professionnelle. L'adolescente avoue culpabiliser en permanence d’être vivante. «Quand je vois un père ou une mère de victime, je ne sais pas quoi leur dire.» Même sentiment chez Sarah. «Pourquoi moi, je suis en vie alors que les autres ne le sont plus? Ils devraient aussi être là», souffle-t-elle, en pleurs.
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