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Madame Vinea s’en est allée

Elisabeth Pasquier, directrice de Vinea, est décédée lors d'un voyage à l'étranger. Hommage.

06 avr. 2018, 10:48
Elisabeth Pasquier, lors de la remise des prix du Mondial du Pinot Noir à Sierre en 2017.

A l’aube de la soixantaine, l’infatigable directrice de Vinea a profité de vacances en famille en Amérique du Sud pour tirer sa révérence laissant ses proches et ses collègues désemparés.

Elisabeth Pasquier est morte. Le monde du vin est sous le choc. Dix-sept ans que l’accent chantant de sa Carcassonne natale accompagnait les producteurs de vins de notre pays. Dix-sept ans qu’on la voyait courir de l’organisation du Salon des vins suisses à celle du Grand Prix du vin suisse, de la mise en place de grands concours internationaux à la création d’une application ou d’une nouvelle publication pour mettre en lumière les «Visages du vin suisse». Dix-sept ans que cette femme de caractère n’eut de cesse de promouvoir les merveilles de nos vignobles. 

Les Valaisans ont appris à connaître Elisabeth Pasquier via l’association Vinea qu’elle a personnifiée dès son arrivée en 2001 au poste de secrétaire générale avant d’occuper celui de directrice. Auparavant, cette fille de négociants en vins s’était formée à l’Ecole hôtelière de Lausanne. Elle avait œuvré dans plusieurs palaces, dont le Royal à Crans-Montana, avant d’opter pour la promotion des vins suisses. C’est sans doute à sa formation hôtelière qu’elle devait sa capacité à jongler entre fermeté et courtoisie. Courtoisie et savoir-être avec les dégustateurs venus du monde entier s’asseoir aux tables des différents concours, qu’elle savait en un mot mettre à l’aise. Fermeté et rigueur, car pour défendre Vinea et les vins suisses, Elisabeth Pasquier n’hésitait pas à monter aux barricades. Difficile d’émettre une critique sans la voir froncer le sourcil. Mais difficile aussi de lui garder rancune, car elle privilégiait toujours la coopération au conflit et, avouons-le, le vin est un diplomate précieux… 

Efficace, omniprésente, elle aimait avoir le contrôle sur l’ensemble des projets. «Elisabeth laisse un grand vide, à sa famille d’abord vers qui vont toutes mes pensées, et également à notre association tant son implication était totale. En tant que président de Vinea, depuis une année, j’ai pu apprécier son engagement pour la cause des vins suisses. Je suis triste et choqué par ce départ soudain», déclare David Genolet, président de Vinea. 

Sur les dernières photos postées sur Facebook, la directrice de Vinea est rayonnante. «C’était un être lumineux, un boute-en-train plein d’énergie positive», se souvient Nicole Genoud, sa plus proche collaboratrice durant treize ans. Directeur de l'IVV (Interprofession de la vigne et du vin), Gérard-Philippe Mabillard relève sa grande capacité d’innover. «Elle avait toujours beaucoup d’idées. Elle savait écouter les autres et tirer le meilleur de nos échanges. Elle savait défendre avec conviction les vins suisses. C’est une très grande perte pour le monde viticole.»

Elle qui aimait la nature, la montagne et les voyages s’est endormie au moment où la vigne se réveille… 

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