Ce vendredi à la swissporarena de Lucerne, la Suisse livrera la première de ses deux rencontres amicales avant l'envol le 6 juin pour le Brésil. Face à la Jamaïque, un match piège par excellence l'attend.
Opposés à une formation qui figure au 81e rang du classement Fifa et qui est dirigée par vieux "renard" en la personne de l'Allemand Winfried Schäfer, les joueurs d'Ottmar Hitzfeld ne doivent pas se tromper d'objectif. A seize jours de la rencontre face à l'Equateur à Brasilia, ils ne chercheront pas à livrer à Lucerne "le" match de l'année. "Cette rencontre s'inscrit uniquement dans le cadre de notre préparation finale, souligne Ottmar Hitzfeld. Après cinq séances très intensives en seulement deux jours et demi, ce match viendra conclure une dure semaine de travail".
Ottmar Hitzfeld sait parfaitement qu'une contre-performance de son équipe, si elle ne serait pas "dramatique", ferait tache dans le tableau. Il n'a pas oublié les critiques acerbes recueillies au lendemain de la défaite concédée 1-0 à Sion le 1er juin 2010 face au Costa-Rica dans la première rencontre amicale avant la Coupe du monde en Afrique du Sud. Il veut, également, répondre à distance à Didier Deschamps qui a mené ses troupes vers une victoire probante mardi dernier au Stade de France devant la Norvège (4-0).
Confiant pour Barnetta et Gavranovic
Ottmar Hitzfeld pourra aligner tous ses sélectionnés à l'exception de Tranquillo Barnetta et de Mario Gavranovic. Le Saint-Gallois accuse encore un déficit au niveau physique alors que le Tessinois soigne une cheville douloureuse. "Mais je ne nourris pas de réelles inquiétudes. Ils seront tous les deux avec nous au Brésil, lâche le sélectionneur. Tranquillo pourra s'entraîner avec l'équipe dès samedi. Quant à Mario, il est encore jeune. Il récupère vite".
Blessé au dos mardi en fin d'après-midi, Steve Von Bergen sera opérationnel. Le Neuchâtelois devrait être titularisé aux côtés de Fabian Schär. On le sait, Ottmar Hitzfeld entend miser sur ces deux hommes en défense centrale depuis l'automne dernier. Il veut toutefois des assurances sur la condition de Fabian Schär. Opéré au genou en début d'année, le joueur du FC Bâle n'avait pas encore en fin de saison retrouvé vraiment toute la plénitude de ses moyens.
"La concurrence est beaucoup plus grande"
L'autre interrogation réside, on le sait, sur le nom du joueur appelé à tenir le rôle si essentiel du 9,5. Admir Mehmedi revendique cette place détenue par Granit Xhaka après sa saison réussie avec le SC Fribourg. "En 2010, j'avais trouvé très vite mon équipe, se souvient Ottmar Hitzfeld. Lors du camp d'entraînement à Crans-Montana, ce fut très souvent les A contre les B. Aujourd'hui, la donne a changé. La concurrence est beaucoup plus grande".
Vendredi contre la Jamaïque, que la Suisse avait battue 2-0 le 22 mars 2007 en Floride grâce à des réussites de Streller et d'Inler, puis mardi face au Pérou toujours à Lucerne, Ottmar Hitzfeld entend brasser une dernière fois les cartes avant de se forger une ultime conviction. Le choix de ces deux adversaires s'explique bien sûr par la présence de l'Equateur et du Honduras dans le groupe de la Suisse. Pour vendredi, il a demandé à Winfried Schäfer avec lequel il est lié depuis plus de... quarante ans par un passé commun dans l'équipe d'Allemagne B, de jouer avec une défense à quatre, un système de jeu pratiqué par les Honduriens. Au sein de cette défense à quatre, l'ancien entraîneur de Karlsruhe alignera les deux footballeurs les plus brillants aujourd'hui de l'île d'Usain Bolt, Adrian Mariappa (Crystal Palace) et Wes Morgan (Leicester).