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Et si Oprah Winfrey était venue en Valais?

Les vendeuses des boutiques chics du Haut-Plateau ont reçu l'ordre de se taire sur l'affaire Winfrey à Zurich. Seule l'une d'elles se confie anonymement et assure qu'à Crans-Montana, tous les clients sont bien traités.

13 août 2013, 16:10
Dans les boutiques de la rue du Prado, la plus chic de Crans-Montana, les vendeuses n'ont pas droit à la parole sur l'affaire d'Oprah Winfrey.

L’affaire du sac à 35’000 francs d’Oprah Winfrey ne cesse de faire parler d’elle. C’est sans doute dans les boutiques de luxe qu’on en cause le plus. En coulisses, du moins. Car les gérantes de ces boutiques ou leurs simples vendeuses sont privées de parole par les maison-mères de la marque vendue.

La preuve à Crans-Montana, l’un des rares lieux valaisans où il est possible de se procurer ce genre de sacs à main. Dans les boutiques de la rue la plus chic du Haut-Plateau, personne ne veut rien dire. «Appelez la responsable de la communication au siège de la marque à Genève», répondent les vendeuses, terrorisées à l’idée d’être licenciées pour avoir osé s’exprimer dans un média. Quant aux responsables de communication desdites grandes marques, elles ne veulent pas non plus se prononcer. Bref, c’est l’omerta générale.

Seule une vendeuse travaillant dans un magasin du Haut-Plateau s’aventure à donner son avis, à condition de rester anonyme. «Pour avoir déjà fréquenté des boutiques chics à Zurich, je peux vous dire que certaines vendeuses sont très arrogantes. Je suis en tous cas quasi sûre que l’incident n’a rien à voir avec la couleur de peau de Mme Winfrey.» Elle-même prétend soigner l’accueil à Crans-Montana. «De toute façon, si vous n’êtes pas agréable, cela se retourne contre vous et vous perdez la clientèle.»

« Nous sommes aimables avec tous les clients »

Cette vendeuse assure d’ailleurs être aimable avec toutes les personnes qui passent la porte de la boutique, y compris celles à l’apparence négligée. «On sait que les plus aisés peuvent très bien se balader en tong et pantalons troués. Et puis, un client est un client, il doit être traité de la même manière…»

Pour toutes les personnes contactées, la piste du racisme est écartée de l’incident Winfrey à Zurich. Même la section valaisanne de la Ligue valaisanne contre le racisme (LICRA) ne parle pas de xénophobie. «Cela n’a rien à voir! Il s’agit sans doute d’un malentendu monté en épingle par une dame qui n’est pas habituée aux accueils rêches des  Suisses», précise Pierre-Alain Avoyer, le président de la LICRA-Valais.

 

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