Des yaks, des bergers qui connaissent leurs animaux sur le bout des doigts, des grands sapins pour une ambiance pleine de mystère, une conteuse professionnelle qui parle le langage du froid, du vent et du peuple des hauts plateaux, des soirées au coin du feu…
Le programme de la balade contée imaginée pour ce samedi par Patricia et Christian Wyssenbach ne manquera pas de séduire les amateurs d’expériences inédites: «La première de ce 8 février affiche quasiment complet», souligne l’exploitante du domaine Yak’à oser à Chermignon-d’en-Haut. Mais que les intéressés se rassurent, ils auront d’autres occasions de vivre l’aventure puisqu’elle sera reconduite tous les soirs de pleine lune durant la saison froide.
Avec une conteuse professionnelle
La quinzaine de participants attendus s’élanceront pour une marche d’environ deux heures en forêt, ponctuée de haltes durant lesquelles ils se laisseront charmer par les histoires d’Astrée conteuse. «Elle apparaîtra en différents endroits sur le parcours, comme un petit elfe des bois», annonce Patricia Wyssenbach. «Ses contes se veulent accessibles aussi bien aux enfants qu’aux adultes.»
Entre deux arrêts, la balade se fera à la lumière des lampes à pétrole et au pas des yaks. «Il permet de se mettre dans un rythme qu’on a perdu. Il nous oblige à ralentir et nous ramène à notre vraie condition de gens faits pour marcher, qui n’ont pas de voiture pour se déplacer très vite», ajoute celle qui est aussi accompagnatrice en tourisme équestre.
Des activités ouvertes au grand public
Christian et Patricia Wyssenbach travaillent depuis trois ans avec ces animaux emblématiques de l’Himalaya. «Aujourd’hui, nous en avons six et ils nous aident à entretenir nos pâturages. Mais nous nous sommes vite rendu compte qu’ils se prêtent aussi très bien pour des randonnées avec le public. C’est la première saison durant laquelle nous proposons des activités accessibles à tout le monde, sur une demi-journée ou une journée.»
Ces nouvelles balades contées à la lueur de l’astre nocturne apportent une touche originale à cette offre touristique. «Le tempo lent des yaks se marie bien avec le conte, puisque celui-ci nous ramène à la source même de l’existence… On peut le prendre sur un premier plan mais derrière, il y a toujours un message, une philosophie.» La pleine lune, avec ses jeux d’ombre et de lumière, y ajoute un côté mystérieux.
«On ne peut pas imaginer une soirée comme celle-là sans un feu, un bon vin chaud ou une tisane revigorante et un petit quelque chose à grignoter», conclut Patricia Wyssenbach. «Le but est que les gens repartent avec des belles histoires, mais aussi avec des batteries rechargées.»
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