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Ces Valaisans qui partent le couteau entre les dents

Même si le titre national est déjà joué, cette 53e édition, qui démarre aujourd'hui, nous promet spectacle et belles bagarres.

25 oct. 2012, 10:12
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Si les passionnés de rallye, spécialistes, touristes et autres cu rieux qui seront présents au bord des routes valaisannes pour suivre cette 53e édition du Rallye international du Va lais n'auront pas de quoi s'enflammer pour savoir qui sera champion de Suisse - ce der nier étant déjà connu - ils auront néanmoins l'occasion de voir passer quinze Super 2000. Un spectacle à ne pas manquer.

Parmi ces bolides, signalons la présence de celui qui vient d'être auréolé de la couronne nationale Nicolas Althaus, du champion 2011 Laurent Reu che, de Florian Gonon, mais aussi de... Sébastien Carron. Oui, Sébastien Carron change de voiture pour la manche finale du championnat de Suisse, lui qui est déjà certain de terminer cette saison sur la troisième marche du podium. Un rang que lui et son copilote Lucien Revaz sont allés chercher au volant et sur le siège de droite de leur Renault Clio S1600.

Pour Carron, il s'agit de son meilleur rang au général depuis qu'il a débuté dans cette discipline. "C'est une grande satisfaction que d'avoir pu terminer sur le podium final. C'est un aboutissement tant pour tout le staff que pour nos différents partenaires. Sans eux, cette performance n'aurait tout simplement pas été possible. Il est vrai que lorsque vous débutez en rallye, vous vous dites que ce serait super de vous retrouver une fois dans le trio de tête au classement final général. Alors oui, je suis vraiment content" explique Carron. Celui-ci a débuté dans le rallye en 2001 mais il s'est véritablement donné les moyens de jouer les premiers rôles dès 2008. Cette année-là, il a disputé quatre rallyes avant d'en courir quatre encore en 2009, puis cinq en 2010 et la saison dernière, pour finalement terminer à sept rallyes cette année. Avec le résultat que l'on connaît à présent.

Heureux coup de fil

Sa place, le Bagnard a dû aller la chercher au Suran. "Nous voulions confirmer notre place en Italie mais avions été contraints à l'abandon. Nous avions aussi dû abandonner l'idée de disputer le RIV avec une S2000 à ce moment-là, étant donné que le budget pour cette voiture a dû être mis dans le Rallye du Suran." Mais mardi de la semaine passée, notre interlocuteur a reçu un heureux appel téléphonique. "Un des sponsors nous a effectivement contactés, nous annonçant qu'il avait payé la différence qui manquait. Je n'en revenais pas. Je ne pouvais évidemment qu'accepter, notre 3e rang au classement général étant assuré" poursuit tout sourire un Sé bastien Carron qui s'est alors rendu en Italie le week-end dernier, en compagnie de son navigateur, afin de tester leur nouveau bolide. "Nous avons pu rouler une quarantaine de kilomètres, note Carron, précisant: "Nous avons franchement un bon feeling avec cette voiture. On sent qu'elle possède un énorme potentiel. Ce ne sera par contre pas facile à l'exploiter à 100% tout de suite. Il s'agira de nous montrer patients et d'aller crescendo, la découvrir au fil des spéciales et augmenter le rythme kilomètre après kilomètre. Le peu que nous avons pu voir jusqu'à aujourd'hui, c'est que cette auto a vraiment été étudiée pour la course. Son couple n'est pas impressionnant mais elle possède une boîte vraiment bien étagée. En résumé, un bel engin!"

Il nous l'annonce calmement, fidèle à lui-même. Sébastien Car ron prendra le départ sans pression. Le but sera avant tout de découvrir la machine et de recueillir le plus d'informations possibles. En vue de la saison 2013? "Nous n'avons pas encore discuté budget et ne savons pas de quoi sera faite la saison prochaine. En ce qui concerne le Rallye du Valais, nous n'avons pas établi de but bien précis, en termes de résultat, si ce n'est de franchir la ligne d'arrivée samedi soir et d'en connaître davantage sur cette voiture. Gonon ou Ballinari, pour ne prendre que ces exemples, ont aussi eu besoin de quelques spéciales, de quelques rallyes même, pour s'adapter à cette S2000. Nous n'allons pas y échapper."

L'appréhension de la terre

Sébastien Carron ne craint pas ce Rallye international du Valais. Même si le 3e jour sur terre s'annonce délicat. "Ils annoncent sec pour le départ, ce qui est déjà positif lorsque vous prenez le volant d'une nouvelle voiture. Par contre, j'appréhende quelque peu les spéciales de terre samedi. Nous n'avons aucune expérience sur cette surface avec la S2000. Mais une fois encore, notre objectif ne sera pas de nous battre pour la victoire finale. Nous souhaitons vraiment découvrir notre nouvel outil de travail."

Il en aura du temps, et des kilomètres, Sébastien Carron, pour découvrir et développer une com plicité avec cette voiture. En effet, ce ne sont pas moins de 300 kilomètres de course qui attendent les 107 équipages, dont 41 Valaisans, qui prendront le départ tout à l'heure, dès 15 heures.

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