Une petite cinquantaine de mètres. Peut-être même moins. C’est la distance qui sépare les laminoirs de Novelis des ateliers de Constellium sur le site industriel de Sierre. Lionel Thomas, directeur de Constellium, scrute l’espace entre les deux halles avec amertume. Il pointe du doigt un imposant tracteur: «Avant, on utilisait cet engin pour transporter les plaques des laminoirs à nos ateliers. L’opération ne prenait que quelques minutes.» Désormais, elle dure plus d’une journée. Le temps que des camions transportent le métal de la fonderie de Steg, jusqu’à Issoire (France), où il est laminé à chaud, puis envoyé de nouveau par camion vers la Cité du Soleil. Au total, la noria dépasse les 1000 kilomètres. On est loin des cinquante mètres initiaux…
Ce changement, survenu en 2015, a passablement détérioré les relations entre les deux entreprises. Relations qui ne se sont pas améliorées depuis. Une procédure judiciaire a même été...