Le thermomètre de la voiture annonce la couleur: il flirte avec les 40°C. Dehors, la poussière du chantier est fine comme de la cendre. Les panneaux d’isolation récemment posés sont aveuglants et compliquent l’évolution au milieu des fers à béton qu’il suffit de frôler pour sentir la morsure du métal chauffé à blanc. Les éléments métalliques de coffrage rayonnent comme l’ardoise d’une grillade.
Et pourtant, sur ce chantier de Réchy, les coups de marteau se succèdent, la grue grince en déposant un nouveau chargement et les ordres fusent en portugais. L’arrivée de deux représentants du syndicat UNIA provoque une pause bienvenue. Distribution d’eau fraîche pour tout le monde et rappel des consignes à suivre. La petite dizaine d’ouvriers de la société Construval part se réfugier à l’ombre. Enfin à ce qui y ressemble le plus, à savoir une petite bordure abritée du soleil grâce à un arbre.