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Vissoie: une association se mobilise pour redonner un terrain de jeu au FC Anniviers

Sans terrain depuis la crue de la Navizence de juillet 2018, le FC Anniviers pourrait voir son avenir se dessiner du côté de Vissoie. Un complexe sportif comprenant un terrain de football et une patinoire est à l’étude. Afin de lever les 6 à 10 millions de francs nécessaires à sa réalisation, une association s’est créée ce printemps.

27 juin 2019, 17:00
Dans la nuit du 2 au 3 juillet 2018 à Mission, le terrain et les infrastructures du FC Anniviers avaient été complètement ravagées lors de la crue centennale de la Navizence.

C’était il y a presque une année. Dans la nuit du 2 au 3 juillet 2018, gonflée par un orage d’une rare intensité au fond du vallon de Zinal, la Navizence sortait de son lit comme jamais elle ne l’avait fait auparavant. La crue centennale emportait tout sur son passage, ravageant notamment les infrastructures du FC Anniviers, au pied de Mission.

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Aujourd’hui, et alors que la pelouse et les vestiaires demeurent enfouis sous des mètres de gravats, l’avenir du club pourrait se dessiner du côté de Vissoie. La création d’un centre sportif est en effet à l’étude sur l’ancienne décharge du village. Le projet, dont le coût est estimé entre 6 et 10 millions de francs, a été présenté jeudi. Il englobe un terrain de football, une patinoire couverte ainsi qu’un parking de 50 places. «La patinoire actuelle est trentenaire, et ne répond plus aux besoins du HC Anniviers. Nous avons pensé qu’une synergie entre les deux clubs pourrait faciliter les choses», explique Marco Genoud, vice-président d’Anniviers. 

La FIFA approchée

Afin de lever les fonds nécessaires à la réalisation de ce complexe, mais aussi de pérenniser les activités sportives dans la vallée, une association a été mise sur pied ce printemps. Présidée par Christian Melly, elle s’est donné pour objectif de récolter au moins la moitié du coût du projet. Le solde devrait être pris en charge par la commune. «Aujourd’hui, nous pouvons garantir des soutiens à hauteur de 2 millions de francs, provenant notamment de l’UEFA, du Fonds du sport et des assurances», explique Christian Melly, ajoutant que l’Association suisse de football de même que la FIFA ont été approchées. 

 

De gauche à droite: Marco Genoud (vice-président d’Anniviers), Frédéric Pellat (président du HC Anniviers), Christian Melly (président de l’association), Christian Caloz (président du FC Anniviers) et David Zufferey (conseiller communal) ont présenté jeudi le nouveau centre sportif prévu à Vissoie. © Le Nouvelliste

 

Du côté du calendrier, la commune indique que le projet devrait être présenté à l’assemblée primaire de décembre 2019. S’il devait être validé par les citoyens, le complexe sportif pourrait être finalisé au plus tôt en 2021. Membre de l’association et conseiller communal chargé de la sécurité, David Zufferey explique que la nature des sols de l’ancienne décharge de Vissoie est en cours d’étude. «Sur la base d’un premier rapport, le Service cantonal de l’environnement nous a donné un préavis positif pour poursuivre ce projet.» 

Au total, des dégâts pour 68 millions

De par sa proximité avec le centre scolaire de Vissoie et les transports publics, l’emplacement du complexe est qualifié d’«idéal». Christian Melly indique que d’autres pistes d’implantation avaient été analysées, à Zinal et à Grimentz. «Mais l’altitude plus élevée de ces deux villages aurait restreint, dans le temps, la pratique du sport en extérieur.» Placé en zone rouge après la crue de la Navizence, le secteur de l’ancien terrain de football de Mission n’aurait pas non plus pu accueillir ce nouveau centre.  

 

Les infrastructures du FC Anniviers sont toujours ensevelies sous les gravats. © Le Nouvelliste

 

De manière plus générale, les travaux de remise en état dans la vallée se montent à 68 millions de francs. Outre la création du complexe sportif, cela comprend notamment la sécurisation du cours d’eau planifiée sur huit à dix ans, et la remise en état de chemins pédestres, routes agricoles et forestières. Vingt-huit millions seront à charge de la commune. «Des aides extérieures, qu’elles soient étatiques ou privées, seront nécessaires», estime David Zufferey. 
 

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