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Les deux chasseurs pris pour cibles à Zinal sont encore sous le choc

Selon une information révélée ce samedi par Le Matin, deux chasseurs auraient été pris pour cibles mercredi soir à Sorebois, au-dessus de Zinal, par un autre groupe de chasseurs. Les deux hommes étaient encore sous le choc lorsque nous les avons rencontrés ce samedi.

21 sept. 2013, 15:58
Beat et Claude Cina, les deux chasseurs concernés.

L'affaire secoue le monde de la chasse. Les tensions entre les différents groupes de chasseurs ont provoqué plusieurs affaires par le passé mais cette fois il y aurait eu recours aux armes à feu. C'est Le Matin qui révèle ce cas qui s'est produit mercredi soir à Sorebois, au-dessus de Zinal.

Rencontrés à Sierre ce samedi après-midi, Claude et Beat Cina, qui se disent victimes de tirs d’un groupe de chasseurs, sont toujours sous le choc. De son côté, la police valaisanne vient de rendre un rapport au Ministère public, elle a identifié et interpellé l’accusé qui a reconnu certains agissements.

"La trouille de ma vie"

Trois jours après avoir été pris pour cibles mercredi soir par un groupe de chasseurs alors que les deux frères se rendaient en jeep à leur cabane de chasse à Sorebois, en dessus de Zinal, les questions demeurent. «Pourquoi la police n’est pas montée ce soir-là ? Pourquoi personne n’est venu à notre aide? Et pourquoi la police n’est pas encore montée jusqu’à aujourd’hui?», demandent les deux frères, accompagnés de Ricardo Cina et Leander Mazotti, compagnons de chasse et originaires de Salquenen qui se trouvaient dans la cabane lors des tirs.

Les deux frères racontent. Claude, ancien président cantonal de Diana Valais et son frère qui l’accompagne, roulent en direction de leur cabane de chasse à Sorebois quand d'autres chasseurs, postés plus haut, tirent dans leur direction. Panique. Les deux frères alertent la police, il est 17 h 30. Ils fuient en direction de la cabane où Ricardo et Leander les attendent. «J’ai eu la trouille de ma vie, c’était l’angoisse… », confie Claude Cina, qui, terré dans la cabane rappelle le 117 qui dit faire le nécessaire.

Accusations envers la police

Entre temps, un jeune, bras en l’air pour bien montrer qu’il n’est pas armé, avance vers la cabane et dit vouloir parler à Claude. Ricardo Cina a filmé toute la scène. Un second chasseur suit le premier, ils sont visiblement avinés, celui qui parle se vante d’avoir tiré 17 coups de fusils. Beat Cina les chasse les avertissant qu’ils ont appelé la police. Ils repartent. Entre temps, les victimes contactent également le chef du service valaisan de la faune Peter Scheibler et rappellent la police. «Nous avions vraiment la trouille qu’ils redescendent avec les fusils, qu’aurions-nous fait alors?»

Après de nombreux coups de téléphone, dont certains donnés par un avocat, personne n’est finalement monté. Vers 20 heures, Claude Cina appelle une dernière fois la centrale d’engagement de la police leur disant qu’il craint pour leur sécurité et demande de l’aide. Après dix minutes d’attente, on l’avertit que le 117 est surchargé et qu’ils ne viendront pas. Le lendemain, sur les conseils de leur avocat, les deux frères déposent plainte contre inconnus.

Accusé identifié

De son côté la police déclare ne pas avoir chômé jusqu’ici: «Nous avons enregistré les plaintes, entendu le plaignant et le frère du plaignant. Nous avons également interpellé l’accusé, lequel s’est expliqué par rapport à son geste et reconnu certains agissements», déclare Jean-Marie Bornet, porte-parole de la police cantonal. Le rapport n'est pas encore transmis au ministère public qui dirige l'enquête.  

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