FRANÇOIS-XAVIER PUTALLAZ professeur
Le récent séjour d'étudiants australiens en Valais s'est, en partie, terminé en eau de boudin. Se retrouvant en groupe avant leur départ, certains d'entre eux se sont «lâchés», se procurant cigarettes et alcool, dont l'achat est strictement prohibé chez eux jusqu'à l'âge de dix-huit ans. Une jeune fille s'est retrouvée aux urgences de l'hôpital avec un taux d'alcoolémie de 2,2 pour mille, et un autre est allé jusqu'à menacer son compatriote avec un couteau.
Mais le plus sidérant fut l'argumentation avancée lorsqu'il s'est agi de remettre les pendules à l'heure : «On a acheté des bières, c'est vrai, mais ici c'est légal!» Voilà le mot magique: «C'est légal!», sous-entendu «c'est bien!».
Combien de fois l'avez-vous entendue cette sottise, qui laisse croire que ce qui n'est pas interdit est forcément bon! Pareille identification entre le «bien» et le «légal» relève d'une confusion: on voudrait que la loi se...