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Ukraine: le parlement de Crimée vote le rattachement à la Russie

Le parlement local de Crimée s'est prononcé pour le rattachement à la Fédération de Russie.

06 mars 2014, 13:36
Le parlement local de Crimée s'est prononcé jeudi à l'unanimité en faveur du rattachement de la région à la Fédération de Russie.

Le parlement de Crimée a voté jeudi en faveur du rattachement de la région à la Fédération de Russie, rapporte l'agence de presse russe RIA. Vladimir Poutine en a été informé.

Les députés ont décidé "d'adhérer à la Fédération de Russie avec les droits d'un sujet de la Fédération de Russie", lit-on dans le texte approuvé. La population doit toutefois encore confirmer ou infirmer le résultat du vote.

Les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Fédération de Russie ou une autonomie nettement renforcée, a précisé le député Grigori Ioffe. Le référendum aura lieu le 16 mars, a annoncé plus tôt le vice-Premier ministre de Crimée Roustam Temirgaliev. Les précédentes informations à ce sujet faisaient état du 30 mars.

Envoyé de l'ONU pris à partie

La région à majorité russophone reste en ébullition. L'envoyé spécial de l'ONU, Robert Serry, en a fait l'expérience. Brièvement retenu par des hommes armés en uniforme, il a dû écourter sa mission dans la péninsule. Il est arrivé tard mercredi soir à Istanbul, a-t-on appris jeudi de source turque.

On ignore si M. Serry a prévu de rencontrer des responsables turcs. La Turquie, alliée de l'OTAN, préconise une solution pacifique tout en défendant l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Elle insiste sur son rôle de "grand frère" de la minorité tatare de Crimée, une ethnie musulmane turcophone.

L'envoyé spécial "retournera sous peu à Kiev pour poursuivre sa mission", a écrit un porte-parole de l'ONU, Farhan Haq.

Confusion à Donetsk

L'est russophone de l'Ukraine connaît également des remous. Le drapeau ukrainien flottait de nouveau jeudi matin sur le siège de l'administration régionale à Donetsk, la ville d'origine du président déchu Viktor Ianoukovitch. Des manifestants prorusses, qui s'étaient emparés des locaux, se sont retirés au cours de la nuit, selon la police.

"Il a été recommandé aux occupants de quitter le bâtiment. Tout le monde est parti", a déclaré un porte-parole de la police.

Face à la persistance des tensions, le rouble russe a continué de s'affaiblir jeudi, de plus de 1% à la mi-journée. "On a peu d'une guerre et on a peur d'un possible défaut de l'Ukraine (sur sa dette)", a déclaré Mikhaïl Kantolinski, un trader actions d'Uralsib à Moscou.

Tension en Lituanie

Ailleurs dans l'est de l'Europe, la tension monte également. Les Etats-Unis, qui assurent la surveillance de l'espace aérien balte dans le cadre de l'OTAN, ont décidé d'y envoyer six avions de chasse F-15 supplémentaires, a annoncé jeudi le ministre lituanien de la défense Juozas Olekas. Les appareils sont attendus en Lituanie dans l'après-midi de jeudi.

Le ministre souligne que l'envoi des avions est une réponse "à l'agression de la Russie en Ukraine ainsi qu'à une intensification de l'activité militaire russe dans la région de Kaliningrad", une enclave russe située entre la Lituanie et la Pologne.

Sommet extraordinaire de l'UE

Sur le front diplomatique, le président français François Hollande a demandé que les Européens exercent "la pression la plus forte possible sur la Russie" afin de "faire baisser la tension et ouvrir la voie au dialogue" en Ukraine.

"Nous ne recherchons pas à faire monter encore la tension mais ouvrir la voie de la médiation et de la négociation", a-t-il dit au sommet européen extraordinaire sur la crise à Bruxelles.

La présidente de la Lituanie Dalia Grybauskaité, également présente au sommet, a affirmé que la Russie essayait de "réécrire les frontières de la Seconde Guerre mondiale" en Ukraine. "Nous devons agir immédiatement", a-t-elle affirmé. "Je ne vois pas" se décider "d'action rapide aujourd'hui", a regretté Mme Grybauskaité.

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