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Syrie: les Etats-Unis ont tenté en vain de libérer des otages

Au lendemain de l'annonce de la mort du journaliste James Foley, les Etats-Unis affirment avoir tenté, en vain, de libérer plusieurs otages américains en Syrie.

21 août 2014, 08:03
Les Etats-Unis n'ont pas précisé s'ils avaient tenté de libérer James Foley en particulier.

L'armée américaine a tenté dans le courant de l'été de libérer des otages américains retenus en Syrie par les djihadistes de l'Etat islamique (EI), ont annoncé le Pentagone et la Maison Blanche mercredi. L'initiative s'est toutefois soldée par un échec.

"Cette opération a impliqué des moyens aériens et terrestres et s'est concentrée sur un réseau précis de ravisseurs au sein de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, ancien nom de l'EI)", écrit le Pentagone dans un communiqué. "Malheureusement, la mission n'a pas réussi, les otages ne se trouvant pas à l'endroit visé".

Lisa Monaco, principale conseillère de Barack Obama en matière de lutte antiterroriste, déclare de son côté dans un communiqué que le président américain a donné son feu vert à cette opération "plus tôt cet été".

"Le président a autorisé une action à ce moment-là car l'avis du conseil à la sécurité nationale était que chaque jour passé dans les mains de l'EIIL plaçait ces otages en danger", dit-elle. Les autorités américaines ne précisent pas combien et quels otages elles ont tenté de libérer.

Deux Américains connus

Selon le quotidien "Washington Post", citant de hauts responsables de l'administration Obama, le journaliste américain qui a été décapité par l'EI, James Foley, était parmi les otages visés par cette opération dans laquelle ont été engagés plusieurs dizaines de militaires. Un des commandos américains a été blessé au cours d'un violent échange de coups de feu avec des jihadistes, précise aussi le quotidien.

L'annonce de l'opération américaine est intervenue au lendemain de la diffusion par l'EI d'une vidéo montrant la décapitation de James Foley, enlevé en Syrie fin 2012. Dans le même enregistrement, l'EI menace d'exécuter un autre otage américain, Steven Sotloff, en représailles aux frappes américaines qui visent ses positions dans le nord de l'Irak.

Le nombre exact d'étrangers otages des jihadistes en Syrie et en Irak reste difficile à estimer, dans la mesure où certaines familles et gouvernements ont demandé aux médias de ne pas révéler leur disparition, alors que la situation sur le terrain demeure chaotique.

Outre M. Sotloff, un autre Américain, le journaliste Austin Tice figure parmi les otages retenus par EI. Cet ancien Marine en Afghanistan et en Irak était arrivé en mai 2012 en Syrie. Il était entré par la Turquie sans visa, une pratique courante chez les journalistes couvrant le conflit. Après avoir voyagé avec des rebelles, il avait rallié en août Damas, où sa trace a été perdue.

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